Retour sur les faits
Le mars , vers h , un élève du lycée Alexis-de-Tocqueville, âgé de ans, fait son entrée dans l’établissement. Armé, il ouvre le feu. Trois lycéens seront blessés par les plombs ainsi que le proviseur, Hervé Pizzinat, qui, en s’interposant, sera touché au bras. Dix autres personnes, choquées ou blessées dans la bousculade, seront aussi hospitalisées. Lors de sa garde à vue, le jeune homme, fasciné par les armes, expliquera avoir en tête une liste de à élèves, qu’il voulait abattre pour « mettre un terme aux mauvaises relations.» Dans la foulée, deux autres jeunes, suspectés de complicité, seront interpellés. Un seul d’entre eux – extérieur au lycée – celui qui aurait apporté les armes, est toujours incarcéré depuis les faits. Trois semaines après la fusillade, Hervé Pizzinat (devenu, depuis, proviseur du lycée des Coteaux à Cannes) sera décoré de la Légion d’Honneur, par Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l’Éducation nationale. Mis en examen, notamment, pour tentative d’assassinats, le tireur est toujours incarcéré au quartier des mineurs de la prison de Grasse. En mars dernier, la chambre de l’instruction d’Aix-en-Provence avait infirmé la décision du juge des libertés et de la détention de Grasse. Celui-ci estimait qu’il pouvait être libéré sous contrôle judiciaire à l’expiration du mandat de dépôt prévu le mars .
Le parquet avait aussitôt fait appel. L’annonce avait alors été faite, l’enquête n’étant pas terminée, que l’adolescent resterait incarcéré au minimum six mois supplémentaires. Soit, au plus tôt, septembre prochain...