Le paracétamol cause de la mort de Naomi Musenga
Tout le monde a du paracétamol dans son armoire à pharmacie mais mal utilisé, ce médicament peut être dangereux voire mortel, comme le rappelle l’affaire Naomi Musenga, et est à l’origine d’une centaine de greffes de foie chaque année. « Le paracétamol, c’est la meilleure et la pire des choses. C’est un médicament anodin, très bien toléré dans 99,999% des cas mais qui devient une arme extrêmement dangereuse quand il est utilisé en dehors des clous », explique le pharmacologue François Chast. La mort de Naomi Musenga, décédée le 29 décembre à 22 ans après avoir été raillée au téléphone par une opératrice du Samu de Strasbourg, est « la conséquence d’une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours », a indiqué mercredi la procureur de cette ville, Yolande Renzi. « La destruction évolutive des cellules de son foie a emporté une défaillance de l’ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès », a-telle ajouté. Des conclusions contestées par la famille: « Je ne crois pas que la prise de paracétamol soit la cause qui a précipité le décès de ma fille » ,qui était « bien informée sur la manière de prendre ce médicament », a réagi le père de la jeune femme. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « une dose unique de 10 à 15 grammes suffit à provoquer une nécrose hépatique pouvant être mortelle ». La dose maximale est 3 grammes par 24 heures, en espaçant les prises.