Nice-Matin (Cannes)

Benoit Poher (Kyo): «Je crois à une nouvelle vague rock»

- En jouant très peu depuis dix ans, avez-vous eu peur de perdre votre public ? Le rock était dominant à votre époque. Vous croyez qu’il va revenir en force un jour ? Après votre période de succès vous avez ressenti le besoin La formation du groupe est touj

Au début des années 2000, ils avaient frappé très fort avec plusieurs titres diffusés en boucle sur les MP3 et les chaînes hi-fi. Même ceux qui avaient passé l’âge d’être des ados mélancoliq­ues rongeant leur frein en regardant le plafond de leur chambre ne pouvaient y couper. Dernière danse, Je Cours, Je Saigne encore et quelques autres titres de Kyo squattaien­t les ondes et les émissions de clips vidéo. Le Chemin, leur album phare, s’était écoulé à un million d’exemplaire­s. Autre temps, autres statistiqu­es. A la suite une longue pause, le groupe avait fait une timide réappariti­on en 2014. Après un crochet par l’événement caritatif Stars à Juan la semaine dernière, les voilà repartis pour un tour, avec une fraîcheur retrouvée. On en parle avec Benoit Poher. Kyo était un phénomène génération­nel… Je n’aimais pas trop ce terme-là. Parce que le phénomène est voué à disparaîtr­e. C’est sûr qu’on a touché une génération très précise. Mais ce qui est beau, quand on tourne, c’est de voir des personnes d’âges très variés dans la foule. Des mamans m’ont dit qu’elles faisaient écouter notre musique à leur bébé quand elles étaient enceintes. Attention, je prédis un retour des guitares imminent! Je dis peut-être n’importe quoi. Mais d’ici deux ou trois ans, je crois à une nouvelle vague rock. On va essayer d’anticiper la chose… de prendre du recul ? Ça peut paraître paradoxal avec le métier qu’on fait, mais la notoriété, c’est presque un inconvénie­nt. Parfois, ça peut être marrant de jouer la rock star. Mais on est des gens assez simples en vrai. Le succès, c’est différent. C’est ce qui te permet de continuer à faire ce que tu aimes. Notre première répèt’, elle remonte à . Ce groupe, c’est l’histoire de notre vie. On se respecte beaucoup entre nous. C’est comme dans un couple : tant que tu te marres, tout va bien. Fremen, tu pourrais avoir l’impression d’entendre deux groupes différents. J’aime bien cet aspect, ça donne du relief et ça nous aide pour la scène. Ça m’a plu, mais j’ai un peu de mal à m’y mettre ces derniers temps. Je me suis vraiment tourné vers Kyo. Quand j’ai de bonnes phrases ou de bonnes mélodies, je préfère les garder pour nous. Et je n’ai pas envie de refourguer des trucs moins bien aux autres. Si je devais m’y remettre, ce serait plutôt avec un jeune ou une jeune interprète qui a du potentiel et que je pourrais accompagne­r. Pop ou rock ? Pop, parce que ça veut tout dire, ça laisse plus de liberté.

Moonwalk ou pogo ? J’ai fait pas mal de pogo, mais moonwalk c’est plus classe. Et le premier album que j’ai acheté, c’était Bad. Scène, sans hésiter. Je ne suis pas trop un homme de studio. Le nom du groupe vient de The King of Fighters. Le jeu n’existait que sur NeoGeo, une console super chère qu’on ne pouvait pas avoir. C’est dur. Je suis un fou de montagne, je fais du snowboard. Mais allez, été quand même. Années , pour tout ce qu’on a vécu...

 ?? (Photo Jean-Sébastien Gino-Antomarchi) ?? Après un passage à la pinède de Juan-les-Pins pour soutenir l’associatio­n Enfants, Stars et Match, Fabien Dubos, Benoit Poher, Florian Dubos et Nicolas Chassagne seront à nouveau sur la Côte d’Azur. Séquence nostalgie pour ceux qui étaient ados au...
(Photo Jean-Sébastien Gino-Antomarchi) Après un passage à la pinède de Juan-les-Pins pour soutenir l’associatio­n Enfants, Stars et Match, Fabien Dubos, Benoit Poher, Florian Dubos et Nicolas Chassagne seront à nouveau sur la Côte d’Azur. Séquence nostalgie pour ceux qui étaient ados au...

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