« La Fédération a fait une erreur »
Robert Nardelli, président de l’Europétanque, dresse le bilan de l’édition 2018. Il pointe notamment du doigt le calendrier de la Fédération qui a empêché la présence de toutes les pointures du circuit
Président, comment jugez-vous cette e édition ?
Le bilan général est bon. Déjà, nous avons eu du beau temps avec nous, ce qui n’était pas gagné. Au niveau de la fréquentation générale, elle fut bonne également, surtout au vu de la chaleur. Malheureusement, dans ces boulodromes, nous n’avons plus le public de passage qui existait lorsque la compétition se déroulait sur la Promenade des Anglais. Les gens voyaient du monde, s’arrêtaient. Ici, nous n’avons qu’un public de passionnés et de connaisseurs. Mais au niveau structurel, nous sommes mieux équipés pour les accueillir, surtout pour la sécurité. Au niveau sportif, nous avons eu un très beau plateau, avec des belles équipes et des surprises. Voir Monaco à ce niveau, c’était beau.
Justement, comment jugez-vous l’élimination surprise de nombreux favoris dès les premiers tours de la compétition ?
En pétanque, il y a des parties avec, des parties sans. En seizièmes, l’équipe de Quintais s’est retrouvée menée de huit points après deux mènes, c’est difficile de remonter. Ce sont des choses qui arrivent. Il y a eu des mauvaises parties aux mauvais moments. L’équipe de Rocher a été surprise, celle de N’Diaye également. Les terrains étaient appropriés pour les tireurs, ils n’ont pas su en profiter. Romain Fournié est allé en finale. Sur le papier, c’était peut-être une surprise mais sa triplette a battu deux des équipes favorites…
« Les femmes ont fait la fierté de l’Europétanque »
Regrettez-vous l’absence de quelques grands noms (Suchaud, Fazzino, Molinas…), retenus par les championnats de France ?
C’est le gros point noir. Cela fait deux ans que la Fédération nous pénalise. Elle a reculé les championnats de France d’une semaine. Je trouve cela très regrettable de les organiser pendant l’une des plus belles compétitions françaises. C’est à elle de s’adapter, pas à nous. Elle n’organise que très peu d’évènements tout au long de l’année. C’est une erreur de la Fédération et j’espère qu’elle va la corriger à l’avenir pour que l’on puisse avoir tout le monde.
Cette année, l’Europétanque s’est ouvert aux jeunes, aux seniors, à la catégorie handisport adapté : c’était votre volonté ?
Oui, nous voulions ouvrir la compétition à tous et diversifier notre offre pour le public. J’ai été très surpris et satisfait par le niveau des jeunes, la relève est là. Pour les triplettes handi-valides, c’était une première. On a vu un public intéressé et des gens venus spécialement les supporter. Et concernant le concours Seniors , je suis doublement heureux car les deux équipes finalistes venaient de ma vallée, le Paillon (Robert Nardelli est également maire de Drap, NDLR). Blausasc et Cantaron, ce sont deux clubs amis.
Un mot sur le tournoi féminin, qui a offert un beau spectacle…
Les femmes ont fait la fierté de l’Europétanque ! Elles ont offert la plus belle partie du carré d’honneur (en finale, l’équipe de Virebayre et celle de Fernandez étaient au coude à coude -, NDLR). Il y a eu du suspense jusqu’au bout, et puis il y avait deux joueuses niçoises sur leur terre avec Emilie Fernandez et Fanja Aubriot. Chaque année, ce sont toujours de meilleures joueuses qui viennent.
Avez-vous déjà de nouvelles idées pour l’an prochain ?
Oui, nous sommes en train d’y plancher. Je mûris quelque chose de nouveau. Pourquoi pas un tournoi réunissant des personnalités du milieu culturel et sportif ?