Nice-Matin (Cannes)

Hyphen Hyphen : show, la Pantiero

Le batteur Zac est parti, mais Santa, Adam et Line promettent « le feu » ce soir sur la terrasse Pantiero, en première partie de « leur copine » Beth Ditto

- ALEXANDRE CARINI

Ce sont trois amis d’adolescenc­e, depuis leurs années lycée à Nice. Mais Santa, Adam et Line ont su grandir ensemble pour composer un groupe à la notoriété nationale, voire internatio­nale. Le batteur Zac les a quittés avant leur deuxième album, HH, mais Hyphen Hyphen Force 3 reste toujours aussi explosif sur scène. Après le Midem, il y a quelques semaines, les voilà de retour sur la Croisette pour assurer le show sur la terrasse Pantiero, en première partie de Beth Ditto. Cannes, où tout a commencé en live…

En , Hyphen Hyphen se produisait pour la première fois en live à Cannes. Sentimenta­l ?

Ah oui, pour nous qui sommes Niçois, il y a forcément ce type de rapport avec toute la région, car on joue devant nos familles et nos amis. Et puis là, en plus, on se produit avec notre copine Beth Ditto !

Elle représente quoi pour vous ?

Quand on était au lycée, on a adoré son groupe Gossip. Il y a deux ans, on l’a croisé au Grand journal de Canal + et on a échangé plein de jolis mots, jusqu’à ce concert cannois. De là à envisager un jour une collaborat­ion musicale avec elle, je ne sais pas, mais aucune porte n’est fermée.

Ce soir, ce sera le grand show sur la Pantiero. Mais votre premier concert à Cannes, c’était sur la petite scène de la MJC Picaud. Vous pensiez quoi alors ?

À l’époque, on avait les mêmes rêves qu’aujourd’hui, sauf que petit à petit, on les réalise ! On ne raisonnait pas en termes d’objectifs, mais on était des lycéens qui avaient envie de conquérir le monde. On ne se pose aucune limite.

Votre longue amitié, c’est la vraie force de votre groupe ?

Oui, tout à fait ! Notre triangle, cette force , nous permet de tout traverser, tel un roc. C’est notre chance, et on cultive cette magie.

C’est aussi de là que vous tirez cette incroyable énergie live, qui fait aussi votre réputation. Vous pensez à la scène dès la compositio­n de vos chansons ?

Ce fut le cas pour le premier album. C’est vrai que notre signature aujourd’hui, c’est le live, mais on adore ça, on part à la conquête des gens. La scène, c’est le feu, un moment hors du temps, où on peut donner la meilleure version de soi et embarquer les autres dans une sorte de transcenda­nce.

Votre deuxième album s’intitule HH pour Hyphen Hyphen, mais ça pourrait être aussi pour Hétéroclit­e et Haute tension ?

(Rires) Ah oui ! Pour moi, c’est la chose la plus réussie de notre vie : onze chansons, onze émotions, onze facettes de nous-mêmes car on s’y livre énormément. Cet album résonne encore plus fort sur scène, et on est ravi de voir que notre production est à la hauteur de notre ambition, qui est de faire les plus grosses scènes.

Avec un titre féministe, Like Boys, qui fait écho à l’actu ?

Rien n’était calculé, on l’a écrit il y a un an comme une anecdote, pour dire qu’il faut être fier d’être femme, car nous somme sune génération où le girl power et la parole des femmes se libère. C’est une coincidenc­e avec tout ce qui s’est passé ensuite, mais comme en art, il y a une sorte de courant.

Au fait, vos traits sur le visage : peintures de guerre ?

En réalité, pour notre premier concert, on était dans un concours, parmi quinze autres groupes. On s’est regardés, et on s’est dit : qu’est-ce qu’on peut bien trouver pour se faire remarquer ? Aujourd’hui, c’est une forme de reconnaiss­ance communauta­ire avec nos fans, et ça nous donne de la force pour partir à leur conquête.

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(Photo P. Lapoirie) Ils sont déjà venus à Cannes pour le MIDEM, les Niçois de Hyphen Hyphen reviennent pour le show, à la Pantiero !
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