Nice-Matin (Cannes)

Le pôle santé solidarité a pris un coup de jeune

Après quatre semaines de rénovation, les locaux de l’associatio­n pour le logement, la formation, l’aide médicale aux isolés et familles ont été remis à neuf. Le tout, grâce à 7 jeunes en réinsertio­n

- HÉLÈNA SARRACANIE hsarracani­e@nicematin.fr

Sept jeunes en réinsertio­n ont travaillé pendant 4 semaines sur un chantier à Vallauris. L’objectif, il est double : remettre à neuf les locaux vieillissa­nts du pôle santé solidarité de l’associatio­n pour le logement, la formation, l’aide médicale aux isolés et familles (ALFAMIF) et tendre la main à de jeunes adultes. Cette opération court chantier a été organisée par la mission locale en partenaria­t avec la Casa (Communauté d’agglomérat­ion Sophia-Antipolis) et le Bureau informatio­n jeunesse de Vallauris. Ces opérations existent depuis 2012 et sont réparties entre la cité des Potiers et Antibes. « Cela permet aux jeunes de prendre l’habitude de se lever tôt, d’être assidus et de retravaill­er leur savoir-être », abonde Corinne Bedock qui travaille à la direction de la cohésion sociale à la Casa. Pour les septs mineurs, le suivi ne se limite pas aux 4 semaines de chantier : « Le matin ils travaillai­ent dans le local et l’aprèsmidi ils avaient des ateliers sur l’orientatio­n profession­nelle, le savoir-être pendant les entretiens ou encore un atelier pour les aider à avoir un esprit critique par rapport à tout ce qu’ils peuvent voir sur internet ou dans les publicités. » Pour les encourager à être assidus au travail, une indemnisat­ion de 75 euros leur a été versée chaque semaine. « Vu qu’ils sont tous très jeunes, il faut continuer à les encadrer, pour certains l’assiduité a été en dents de scie, ils ne sont pas tous matures », explique Corinne Bedock. Même si l’opération court chantier se termine, ce n’est pas pour autant que les Vallaurien­s sont lâchés dans la nature. La mission locale continue de les suivre pour les aider à trouver une formation. Certains organisate­urs découvrent au dernier moment le résultat de ces semaines de labeur. Tous sont d’accord sur un point : le groupe a de quoi être fier. Le local, décrépit, a laissé place à un endroit moderne et neuf aux murs blancs et rose clair. Du côté des encadrants, il n’y a que des points positifs qui ressortent : bonne entente dans le groupe, beaucoup d’attention et de progressio­n. Seul hic selon Enzo, 17 ans : « J’ai moins aimé les ateliers, je n’aime pas rester assis sur une chaise. » Mais travailler sur un chantier a été une révélation, à tel point qu’il veut en faire son métier. Après avoir décroché à l’école et connu une période d’inactivité, il a trouvé une formation scolaire dans le bâtiment. « Il ne manque plus qu’un patron », souffle l’adolescent en gardant le sourire. Lui et ses camarades ont laissé une trace de leur passage. Une trace dont le personnel du pôle santé solidarité se souviendra.

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(Photo H.S.) Pendant quatre semaines, sept jeunes en réinsertio­n ont remis à neuf les locaux du pôle santé solidarité.

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