mois de prison pour un vol de portefeuille
Dans le quartier de la gare à Cannes, deux jeunes filles attirent l’attention de policiers en civil vendredi dernier. Ils reconnaissent Valentina et Diana, 20 et 22 ans, déjà compromises dans des affaires de cambriolages et vols par ruse entre Marseille, Toulon et la Côte d’Azur. Ils décident de les prendre en filature pour surveiller leurs agissements. Ils les soupçonnent de commettre des vols à la tire auprès des nombreux touristes venus dans la rue d’Antibes rue des Serbes et rue Hoche. Il ne leur faut pas attendre très longtemps. Après quelques tentatives infructueuses, les deux voleuses dérobent dans le sac à dos de Marc, un touriste Anglais, son portefeuille. Puis elles se séparent pour se retrouver à proximité chez un célèbre glacier. Diana, pour brouiller les pistes, se change dans les toilettes de l’établissement et revêt une tenue différente, l’autre jette un objet dans une poubelle. Le modus operandi est bien rodé. L’une fait écran, l’autre subtilise, puis elles se « désilhouettent. » Les agents interviennent en quasi flagrance et appréhendent les deux filles. On retrouve une somme d’argent sur l’une d’elle et le portefeuille dans la poubelle.
Un casier pour des faits similaires
En comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Grasse lundi après-midi, Diana originaire des pays de l’est, s’exprime correctement en Français, avec un fort accent. « Je n’ai rien volé, je n’ai pas compris ce qui m’arrive, ce n’est pas moi. » « Pourquoi alors avez-vous changé de tenue », lui demande le président Mario Agneta. « Parce que dans ma famille on ne porte pas de pantalon », assure-t-elle ! Elle a plusieurs mentions à son casier pour des faits de même nature, et même des cambriolages, comme le relève le procureur de la république Caroline Attal. L’autre, moins impliquée, a son casier vierge et reste totalement muette. Le ministère public requiert 12 mois de prison avec maintien en détention pour Diana et six mois pour Valentina. À la défense, Me Jérôme Susini évoque « un dossier monté sur un cimetière de certitudes. » Il rappelle les recherches infructueuses auprès de la vidéo surveillance de la ville. Il se demande pourquoi la victime n’est pas là. Contacté par email, le sujet de sa gracieuse majesté est à Londres. Il vient d’acquérir une résidence sur la Côte d’Azur et répond qu’il viendra lors de son installation, récupérer ce qui peut l’être. Dans son délibéré, le tribunal reconnaîtra les deux prévenues coupables des faits qui leurs sont reprochés et suivra les réquisitions du procureur en condamnant Diana à 12 mois de prison avec maintien en détention et six mois à Valentina, peine aménageable.