Le projet Parasol fait appel aux clins d’oeils solidaires...
Afin de pouvoir donner vie à la première collection de lunettes solaires 100% made in Juan, l’artisan lunetier Harold Blot lance un financement participatif. Il reste 23 jours pour contribuer
T’es plus Olivette ou Garoupe? Une question qui pourrait bientôt prendre une toute nouvelle dimension… Et ce, grâce à la marque Parasol. La première ligne de solaires 100 % juanaises. Un concept né dans l’esprit d’Harold Blot. Artisan lunetier, il tient depuis quatre ans Les lunettes de l’atelier situé avenue de l’Esterel. S’il met son savoir-faire au service du sur-mesure et du modèle unique, ce passionné d’optique a vu germer en lui la graine d’une grande idée… « Je souhaiterais donner vie à une petite série de modèles réalisée artisanalement dans mon atelier », lance le spécialiste en expliquant : « Lorsque le public entre dans ma boutique, il ne peut voir mes modèles puisque je ne réalise que sur commande. » Promouvoir la patte française, avec des matériaux de haute qualité et un design inspiré de la cité des Remparts : telle est la philosophie défendue par Harold Blot : « On retrouve les coloris de l’environnement avec des paires bicolores. Branches orange pour les Safranier, vertes pour Pinède et modèle bicolore et numéroté pour Antibes. » Si pour l’instant huit modèles trônent sur son établi, tous restent des prototypes. Justement. Pour aller plus loin, le projet a besoin de soutien…
Contribuer pour soutenir
« À l’heure actuelle, une paire de lunettes me demande entre dix et quinze heures de travail. Je ne peux pas produire une série. Pour cela, j’aurai besoin de machines me permettant de gagner du temps à chaque étape. C’est aussi comme cela que je pourrai appliquer des prix accessibles », indique l’artisan qui souhaite vendre le coeur de sa production à moins de 150 euros. Et qui dit innovation dit… investissement. Invitant les amoureux du regard et de leur cité à jouer la carte de la solidarité, il lance une campagne de financement participatif sur la toile. Objectif à atteindre d’ici 23 jours ? 13 800 euros. « Ce n’est pas une petite somme, j’en ai conscience. Si l’objectif est atteint, je devrais également rajouter par moi-même une autre somme supplémentaire. »
Du prêt-à-adorer
Et si le trentenaire mise sur l’appui du grand public, ce n’est pas uniquement de façon pécuniaire. Derrière, il y a cette quête d’adhésion. S’il est possible de réaliser une contribution du montant de son choix sur la plateforme Kisskissbankbank (voir encadré), les soutiens – à partir de 89 euros et plus dans la limite des disponibilités – peuvent également recevoir en contrepartie une paire de la collection. «Évidemment, si la cagnotte n’aboutit pas, les personnes seront intégralement remboursées», précise ce papa qui, dans le meilleur des cas, prévoit de remplir la hotte du Père Noël. Puisque la petite série sortira en décembre si elle trouve des financeurs. Un cadeau au pied du sapin avec, en prime, un bel étui réalisé en toile de transat. Ah bah oui, on fait les choses bien. Y’en aura même pour madame, pour monsieur et pour les enfants ! À chacun sa Parasol ! Un nom relevant de l’évidence pour l’artisan qui, sur le chemin du travail, en voit « une nuée »au quotidien. Une jolie image pour représenter ce qui pourrait grandir comme une jolie histoire. Parce qu’il y a aussi ce désir chez lui. Faire les choses en équipe malgré son travail en solo. Créer du prêt-à-porter, façonner du prêt-à-adorer. Dans un grand sourire, il évoque l’avenir au subjonctif : « Si cela se réalise, je lancerai chaque été une nouvelle collection. Toujours en déclinant l’univers antibois. J’ai déjà une paire de “Vauban” en tête… » Décidément, y’en a qui voient toujours plus loin.