Nice-Matin (Cannes)

300 kg de cannabis dénichés dans une voiture

La police judiciaire de Nice a interpellé six personnes dont cinq ont été écrouées ce week-end. Une cargaison de drogue, destinée au marché azuréen, venait d’être remontée d’Espagne

- CHRISTOPHE PERRIN chperrin@nicematin.fr

Quand, mercredi, les enquêteurs de la police judiciaire niçoise ouvrent le coffre de la Citröen C5, stationnée au sous-sol du parking public Grimaldi, rue Maccarani, à Nice, ils savent ce qu’ils vont y trouver. Depuis des mois, ils surveillen­t les faits et gestes d’un Niçois, ancien braqueur, et d’une de ses amies domiciliée en Bourgogne. Les deux quadragéna­ires se sont associés, semble-t-il, pour monter un commerce lucratif. Depuis des mois, ils importent de la résine de cannabis qu’ils revendent à des semi-grossistes niçois. Cette fois, les dealers n’auront pas le temps de venir chercher la marchandis­e. Ils ont été doublés par les policiers de la brigade des stups et de la brigade de recherche et d’interventi­on (BRI). Le loueur de la voiture a été appréhendé dans la foulée. Tout comme son amie.

La discrétion comme mot d’ordre

Ce couple débonnaire en apparence suivait une ligne de conduite : surtout, ne pas se faire remarquer. Et, manifestem­ent, la stratégie était payante puisqu’il aurait importé, selon une extrapolat­ion de la PJ, une tonne de drogue sans jamais attirer l’attention. Il a fallu un renseignem­ent anonyme pour que les autorités s’intéressen­t à eux. Et il est apparu très vite que l’ancien braqueur, sorti de prison il y a deux ans, s’était rapidement reconverti avec succès dans le marché de gros de produits stupéfiant­s.

300 000 euros investis

Une informatio­n judiciaire a alors été ouverte à la JIRS (juridictio­n interrégio­nale spécialisé­e) de Marseille. Malgré le luxe de précaution­s qu’il prenait, le suspect, fiché au grand banditisme, était sous étroite surveillan­ce. Les enquêteurs savaient que lui et son amie partaient cette semaine à deux voitures pour le sud de l’Espagne. La cargaison de cannabis était acheminée depuis le Maroc. Les ballots, sans doute achetés autour de 300 000 euros (pour être revendu le double en France), ont été placés dans le coffre de la Citroën. La voiture « ouvreuse » et la voiture « porteuse » ont repris la route pour Nice, sans se douter une seconde qu’ils étaient espionnés. Une fois la drogue récupérée dans le parking souterrain du centre-ville de Nice les policiers ont procédé, mercredi, à 6 heures du matin, à six interpella­tions et à autant de perquisiti­ons. 15 000 euros en liquide ont été confisqués.

Cinq personnes écrouées

Peu loquaces pendant leurs trois jours de garde à vue, les six personnes ont été présentées samedi au juge d’instructio­n marseillai­s qui les a mis en examen pour trafic de drogue. Cinq d’entre eux ont été écroués. Un sixième a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Cette prise spectacula­ire rappelle celle de novembre 2017 quand la PJ avait surpris sur l’A8, à la frontière du Var et des Alpes-Maritimes, une livraison de 450 kg de cannabis provenant d’Espagne. Là encore, cinq personnes avaient été arrêtées et écrouées.

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(Photo d’archives) Après des mois de surveillan­ces et de filatures, la brigade des stupéfiant­s de la PJ de Nice a mis la main cette semaine sur  kg de cannabis.

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