La très haute technologie aux Trois-Moulins
Les Trois-Moulins et Marenda-Lacan ont animé le dernier conseil municipal
Deux des plus gros projets de la commune ces prochaines années étaient au menu du dernier conseil municipal: la ZAE des Trois-Moulins qui va subir un grand lifting afin de devenir une véritable vitrine de Sophia Antipolis. Et Marenda-Lacan, LE projet de requalification d’une partie du centre-ville.
■ A qui la compétence sur la ZAE Trois-Moulins ?
Concernant les Trois-Moulins, il s’agissait d’un transfert de compétences vers l’agglo (Casa). Le maire Jean Leonetti a d’abord présenté sa délibération : « Lorsqu’un terrain appartient à la Ville, il appartient à la Ville. Lorsqu’il concerne une zone d’activité économique (ZAE), cela relève de la Casa. Donc lorsqu’on a mis en place le projet des Trois Moulins, on s’est posé la question de qui fait quoi? C’est la société publique locale (SPL) Antipolis Avenir, qui comprend à la fois la Ville et la Casa, qui a géré toutes les études préalables à l’installation de la ZAE des TroisMoulins et qui va porter la compétence. »
« Uniquement des nouvelles technologies »
Et d’étayer son propos : « Cette délibération permet donc une juste répartition entre le propriétaire des terrains des Trois-Moulins, c’est-à-dire la Ville, qui va récupérer l’argent de son bien. Et l’agglo, qui gère la ZAE et bénéficie de 10 % du prix afin de compléter les aménagements et surtout d’indemniser le portage du projet tel qu’il est fait depuis le début par la SPL Sophia Avenir. » Le maire a, dans un second temps, rappelé les contours du projet final : « Cette zone doit-elle faire du Sophia Antipolis ou de l’activité commerciale ? Le choix a uniquement été porté sur les nouvelles technologies, avec quelques services liés à l’activité économique des entreprises qui s’y installeront. Et ce pour deux raisons : l’équilibre sur le plan commercial et le fait que l’on soit sur la porte d’entrée de la technopole. » Malgré la clarté de l’explication, les élus d’opposition Michèle Muratore (La gauche unie, solidaire et écologique) et Cécile Dumas (Front de gauche) ont émis des réserves. « Il n’y avait pas d’urgence à transférer les terrains, a notamment tenu à souligner Michèle Muratore. Nous aurions préféré avoir plus d’informations. C’est trop tôt donc je préfère m’abstenir. » Et Cécile Dumas de poursuivre : « Pour cette vitrine, on enlève ce qui est peu élégant mais aussi ce qui est utile à la population. »
■ Équipements scolaires sur la ZAC Marenda-Lacan
Concernant la zone d’aménagement concertée (ZAC) Marenda-Lacan, il s’agissait de valider l’acquisition d’un terrain bâti pour la somme de 2 millions d’euros afin de permettre la création d’équipements scolaires. «J’espère maintenant que l’on va aller assez vite, a lancé le maire tout en montrant la zone en question sur un plan. Dès que l’acquisition de l’ensemble sera terminée, nous pourrons lancer le projet en réflexion sur la zone scolaire. » Bien que hors sujet, Tanguy Cornec (Rassemblement bleu marine) a tenté de déstabiliser le maire. « Nous émettons de fortes réserves concernant votre projet de béton et de verre. C’est fantastique d’acquérir un immeuble délabré pour une telle somme afin de construire un multiplex à Antibes alors que cette ville ne manque pas de cinéma. Et afin de concurrencer les commerces du centre-ville alors qu’ils n’en avaient nul besoin. »
Jean Leonetti : « C’est une école ! »
Zen, Jean Leonetti a alors mis un terme à la diatribe de son élu d’opposition : «J’essaie d’être courtois, tranquille et serein, mais ça fait trois fois que vous faites un commentaire qui n’a rien à voir avec la délibération. Il n’y aura pas de commerces sur cette zone. C’est une école ! »