Derrière les remparts, l’association La céramique d’art prend racine dans la vieille ville
La Résidence antiboise de jeunes artistes céramistes (RAJAC) développe son activité
Ils sont le ciment de nos remparts. Le lien de notre cité. Tous les mercredis, nous mettons en avant une association et ses dizaines de petites mains qui s’activent souvent dans l’ombre. Et dans un seul but : le bien des autres.
Le Vieil-Antibes a toujours été le bastion des métiers d’art. Notamment du temps florissant du salon des Antiquaires ou Jean Gismondi avait créé toutes sortes d’ateliers de restauration. Aujourd’hui l’art est toujours présent sous toutes ses formes, mais plus discrètement. Et la vieille ville accueille de nouveaux ateliers de peinture, céramique et autres. Un peu disparates, certes, mais ils prolifèrent. C’est le cas de l’association RAJAC (résidence antiboise de jeunes artistes céramistes), créée en 2000 par Françoise Desplanques et Odile Culas Bonin, professeurs du lycée Léonard-de-Vinci d’Antibes. « Nous avons voulu permettre à des jeunes diplômés du DMA céramique (diplôme des métiers d’arts) du lycée, de pratiquer la céramique de façon professionnelle dans des locaux, avec du matériel mis à la disposition par la ville, avait expliqué Françoise, la prof.
Un an de mise à l’épreuve
C’est bien ce qui a permis à RAJAC de s’installer en 2011, suite à la volonté municipale, dans les casemates du boulevard d’Aguillon. À la sortie du lycée Léonard-deVinci, diplôme DMA en poche, certains étudiants peuvent prétendre à une année de découverte du monde du travail. C’est ce qui a été réalisé cette année, avec Julia Gilles et ses six résidants. Pendant un an, sept jeunes partagent l’atelier, chacun proposant sa propre vision de la céramique contemporaine. Ils quitteront les locaux dans une dizaine de jours après le marché de la céramique. Des nouveaux résidants issus du même cursus viendront s’installer pour une année et animer le Vieil-Antibes. Une vieille ville qui a ses petits ateliers d’art cachés. Comme Aurélie Sellin, illustratrice céramiste, rue des Bains. Aurélie n’a pas suivi le même cursus que des amis de RAJAC, elle a tout de même un diplôme universitaire des métiers d’art. Son style la sculpture, elle transforme la porcelaine d’art en poésie urbaine. Les artistes antibois seront présents sur le marché de la céramique avec d’autres professionnels venus de France et de l’étranger. Une manière d’échanger les techniques et de faire découvrir au public l’art de la terre.