Nice-Matin (Cannes)

Derrière les remparts, l’associatio­n La céramique d’art prend racine dans la vieille ville

La Résidence antiboise de jeunes artistes céramistes (RAJAC) développe son activité

- SERGE JAUSAS antibes@nicematin.fr

Ils sont le ciment de nos remparts. Le lien de notre cité. Tous les mercredis, nous mettons en avant une associatio­n et ses dizaines de petites mains qui s’activent souvent dans l’ombre. Et dans un seul but : le bien des autres.

Le Vieil-Antibes a toujours été le bastion des métiers d’art. Notamment du temps florissant du salon des Antiquaire­s ou Jean Gismondi avait créé toutes sortes d’ateliers de restaurati­on. Aujourd’hui l’art est toujours présent sous toutes ses formes, mais plus discrèteme­nt. Et la vieille ville accueille de nouveaux ateliers de peinture, céramique et autres. Un peu disparates, certes, mais ils prolifèren­t. C’est le cas de l’associatio­n RAJAC (résidence antiboise de jeunes artistes céramistes), créée en 2000 par Françoise Desplanque­s et Odile Culas Bonin, professeur­s du lycée Léonard-de-Vinci d’Antibes. « Nous avons voulu permettre à des jeunes diplômés du DMA céramique (diplôme des métiers d’arts) du lycée, de pratiquer la céramique de façon profession­nelle dans des locaux, avec du matériel mis à la dispositio­n par la ville, avait expliqué Françoise, la prof.

Un an de mise à l’épreuve

C’est bien ce qui a permis à RAJAC de s’installer en 2011, suite à la volonté municipale, dans les casemates du boulevard d’Aguillon. À la sortie du lycée Léonard-deVinci, diplôme DMA en poche, certains étudiants peuvent prétendre à une année de découverte du monde du travail. C’est ce qui a été réalisé cette année, avec Julia Gilles et ses six résidants. Pendant un an, sept jeunes partagent l’atelier, chacun proposant sa propre vision de la céramique contempora­ine. Ils quitteront les locaux dans une dizaine de jours après le marché de la céramique. Des nouveaux résidants issus du même cursus viendront s’installer pour une année et animer le Vieil-Antibes. Une vieille ville qui a ses petits ateliers d’art cachés. Comme Aurélie Sellin, illustratr­ice céramiste, rue des Bains. Aurélie n’a pas suivi le même cursus que des amis de RAJAC, elle a tout de même un diplôme universita­ire des métiers d’art. Son style la sculpture, elle transforme la porcelaine d’art en poésie urbaine. Les artistes antibois seront présents sur le marché de la céramique avec d’autres profession­nels venus de France et de l’étranger. Une manière d’échanger les techniques et de faire découvrir au public l’art de la terre.

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(Photo DR) L’équipe des sept résidants de l’atelier céramique du boulevard d’Aguillon.

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