Dis-nous Brad, qu’est-ce qu’on a vécu hier soir ?
Audrey Aguirre et Angélique Infante s’apprêtent à brûler les planches avec une nuit dingue, dingue, dingue... Very Brad Pitt à savourer au théâtre Le Tribunal dès demain !
Aïe aïe aïe… Le réveil s’avère plus que difficile. Et encore, ce n’est rien. Audrey Aguirre et Angélique Infante le savent bien : dans Very Brad Pitt, le duo offre une véritable ode au trou noir ! Mais qu’ont-elles bien pu faire la nuit passée ? Vous le découvrirez en même temps qu’elles dès demain soir au théâtre Le Tribunal d’Antibes.
Une nuit de dingue !
C’est ça : en une seule nuit il se passe un tas de choses complètement hallucinantes et inimaginables…
Pour deux nanas qui ne se connaissent pas, c’est ça ?
Oui, elles sont diamétralement opposées. Avec deux caractères et personnalités complètement différents. Pourtant, elles vont être amenées, voire obligées, à passer une soirée ensemble. Évidemment, au départ elles ne s’apprécient pas vraiment.
Qui sont-elles ?
Il y a Ludivine – jouée par Angélique Infante – : un peu bourgeoise, voire même beaucoup. Le genre de personnage avec une tenue, dans le genre dame élégante, un peu retro. Elle a un langage très soutenu aussi. Puis, à côté, il y a Solène qui est serveuse dans un bar. L’opposé de Ludivine : garçon manqué sur les bords, féministe, elle utilise un vocabulaire familier…
Leur rencontre va faire des étincelles !
Au départ, oui. Solène doit fermer le bar un peu plus tôt que d’habitude et Ludivine rentre dans ce bar. Elle insiste pour être servie malgré la fermeture et… Je n’en dis pas plus!
Il y a également des chansons…
C’est le parti pris de l’auteur Thierry Marconnet. Il insère des petites pastilles musicales de chansons connues dans son texte. C’est très rapide, ça peut être juste une phrase, comme dans le film On connaît la chanson. C’est narré, ça suit l’idée de la comédie mais ça donne du rythme.
Ce qui demande une autre énergie pour vous sur scène, non ?
On décroche de la narration, ça part dans un délire. Et tac, on repart dans la narration ! Il y a aussi des petites chorégraphies. Comme je suis aussi chanteuse à la base, on souhaitait aussi mettre ça en avant. Pour nous, la musique est indispensable sur scène. Même si des fois ça peut déstabiliser dans le public parce qu’on ne s’y attend pas. Mais attention : ce n’est pas une comédie musicale !
On se trouve dans quel registre d’humour ?
Dans le genre d’humour à la Kaamelot, surtout dans la mise en scène de Barbara Lambert qui donne beaucoup de rythme. Avec cette impression de voir un film puisque l’on n’attend pas les rires.
En tant que comédienne, c’est intense ?
Très. Parce que chaque phrase est dite d’une certaine manière, c’est comme une partition : c’est pulsé, c’est rythmé. Entre chaque réplique il y a un décompte précis. Ça peut aussi déstabiliser certaines personnes. On a certaines libertés dans la pièce mais dans la première partie c’est ce qui donne le rythme. Oui, c’est un gros travail.
Que voulez-vous transmettre dans cette pièce ?
La folie. Le décalage. Il faut quand même être bien barré pour écrire une pièce avec Brad Pitt à l’intérieur et des gens très très connus… comme Patrick Bruel aussi ! C’est ça l’idée : convaincre les gens avec notre savoir-faire de comédienne. Il faut que le public prenne ça au deuxième, troisième degré. Moi je le vois Brad Pitt dans ma chambre ! Et on en est estomaquées, comme le public. On découvre notre soirée avec lui. C’est un vrai exercice. Et ramener tout cela dans la chronologie c’est compliqué !