Nice-Matin (Cannes)

Septembre noir: Macron «hollandisé»

- TH. P.

Quel que soit l’institut qui les réalise, les sondages se suivent et se ressemblen­t pour Emmanuel Macron. Le baromètre politique Odoxa de septembre pour la presse régionale enfonce

(1) le coin d’une rentrée ratée. Le chef de l’Etat y plonge de douze points, à seulement 29 % d’opinions favorables. Soit pire, à échéance similaire, que François Hollande qui rassemblai­t 32 % de satisfaits en septembre 2013. Dans le détail partisan, Macron séduit encore 25 % des sympathisa­nts socialiste­s et autant de ceux de LR. Mais ces derniers sont 23 % moins nombreux à l’apprécier qu’au début de l’été.

Hulot superstar

Edouard Philippe décroche moins nettement. 35 % des sondés lui conservent leur confiance, en recul de cinq unités. Lui aussi voit toutefois son étoile nettement pâlir auprès des électeurs LR, qui ne sont plus que 36 % (contre POUR CHACUNE DES PERSONNALI­TÉS POLITIQUES SUIVANTES, DITES-NOUS SI VOUS LA SOUTENEZ, SI VOUS ÉPROUVEZ DE LA SYMPATHIE POUR ELLE. Nicolas Hulot Laura Flessel Nicolas Sarkozy Alain Juppé Jean-Luc Mélenchon Marion Maréchal-Le Pen Marine Le Pen François Hollande Benoît Hamon Jean-Yves Le Drian

Valérie Pécresse Gérard Collomb

Laurent Wauquiez François de Rugy 52 % fin juin) à le soutenir. 56 % des personnes interrogée­s estiment par ailleurs qu’Emmanuel Macron aurait dû procéder à un remaniemen­t plus vaste, tandis que 79 % pensent que François de Rugy ne pèsera pas davantage sur la politique écologique du gouverneme­nt que Nicolas Hulot. Ce dernier sort fortifié de sa démission : il reprend le large au palmarès de la sympathie, en progressio­n de treize points et très largement devant sa nouvelle dauphine… Laura Flessel. Comme dans d’autres enquêtes, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé apparaisse­nt toujours les plus crédibles à droite, une douzaine de points au-dessus de Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez. % A gauche, Olivier Faure, malgré un frémisseme­nt de deux points, laisse toujours les Français indifféren­ts (9 % d’adhésion). Richard Ferrand, probable futur président de l’Assemblée, n’est pas plus aimé que lui. Un choix de stabilité et de «cohérence»: Richard Ferrand est en passe de devenir le prochain président de l’Assemblée nationale après avoir décroché dès le 1er tour, hier, l’investitur­e des députés LREM, épargnant ainsi à la macronie une autre crise en cette rentrée compliquée. Ce Congrès de Tours n’aura donc pas fracturé la majorité, divisée sur les questions de renouvelle­ment et de féminisati­on des hautes fonctions de l’Etat, mais qui a finalement accordé au patron de groupe Richard Ferrand une avance confortabl­e (64,26 %) sur sa principale challengeu­se Barbara Pompili (29,21 %).

Ferrand intronisé demain

Le député du Finistère a immédiatem­ent salué «un vote de confiance, un vote sur fond d’adhésion aux propositio­ns» qu’il a pu faire. Il sera officielle­ment intronisé ce mercredi, après un vote dans l’hémicycle où la majorité absolue des députés LREM (312 sur 577) lui offre des certitudes sur son déménageme­nt à l’hôtel de Lassay, succédant à François de Rugy parti au ministère de l’Ecologie. « Effectivem­ent, c’est un choix massif (...) c’est un choix de cohérence, les députés savent aussi ce qu’ils doivent à Richard Fer rand », un des tout premiers soutiens d’Emmanuel Macron et artisan d’En Marche!, s’est félicité le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement et délégué général de LREM Christophe Castaner. Même si M. Ferrand s’est défendu d’être le candidat «chouchou» du chef de l’Etat, et que M. Castaner a assuré qu’il n’y avait eu «aucune consigne de vote», ce choix est un soulagemen­t pour l’exécutif, soucieux de ne pas déstabilis­er la majorité à l’approche d’importants textes législatif­s, à commencer par les discussion­s sur le budget 2019.

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