Nice-Matin (Cannes)

« Je comprends plus facilement les joueurs »

De retour à la tête du club de hockey sur gazon d’Antibes, Winifred Rinck entend s’appuyer sur sa double étiquette joueuse-présidente pour continuer à faire grandir l’institutio­n AS Fontonne

- PROPOS RECUEILLIS PAR VIVIEN SEILLER sports-antibes@nicematin.fr

Ce n’est pas une révolution. Juste une évolution comme il en arrive fréquemmen­t dans la vie d’un club. Après deux ans à la présidence de l’AS Fontonne hockey, Franck Platillero a décidé de tourner la page et Winifred Rinck a pris le relais. Déjà passée à la tête du club il y a dix ans, la Niçoise de naissance n’a pas hésité longtemps à faire son retour. Aussi imprévu soit-il. Désormais, il s’agira de prendre le relais de l’ancienne équipe dirigeante pour continuer de faire grandir le club antibois autour d’un terrain flambant neuf. La formation, l’équipe féminine, le niveau de l’équipe seniors… Les idées sont riches et dans la lignée des dernières années. Mais même si certaines choses venaient à changer en terme d’organisati­on, que les passionnés de hockey antibois et voisins se rassurent : le traditionn­el tournoi annuel continuera bien de rythmer le week-end de Pâques !

Changement de visage à la tête de l’AS Fontonne hockey !

C’est arrivé rapidement. J’étais en pleine coupe du monde [avec l’Équipe de France master] et Franck [Platillero, l’ancien président] a démissionn­é. Comme je connaissai­s le club et que j’avais déjà occupé cette place… Il a fallu mettre en place une bonne équipe dirigeante avec un viceprésid­ent, un trésorier, une secrétaire… L’équipe a déjà commencé à travailler.

Vous êtes un visage déjà connu des licenciés du club…

Pour les licenciés mais aussi la mairie qui nous a toujours suivis. C’est un grand plaisir de retourner au club.

Ce n’était pas dans vos plans de revenir à la tête de l’ASF ?

Non. J’ai fait tellement de choses… C’est moi qui ai monté l’Équipe de France master il y a trois ans en regroupant toutes les filles mais je n’étais pas sûre que ça fonctionne­rait. Je continue à m’occuper de ça avec une petite équipe. Entre ça, mon travail et ma famille c’est vrai que ce n’était pas prévu. Pourquoi je suis revenue ? Parce que j’aime le club et qu’il fallait absolument qu’on reprenne. L’ancien bureau était très bien mais comme les membres s’en allaient il fallait quelqu’un pour reprendre. Certains sont restés mais dans l’ensemble le bureau de Franck est parti. Il faut suivre, ça s’est passé rapidement. J’ai l’habitude de gérer des équipes dans mon

travail.

L’ancien président ressentait une forme de lassitude ?

Je pense qu’il avait beaucoup de travail et ce n’est pas évident. Moi je le fais depuis des années : j’ai grandi dans le hockey, j’ai grandi dans les affaires… Franck a aussi son affaire dans la vie profession­nelle et il faut du temps pour la vie sportive.

Vous voilà partie pour un nouveau cycle de deux ans !

Effectivem­ent. C’est très bien deux ans ! Le but c’est de continuer à faire grandir ce club avec des équipes jeunes qui montent et ensuite j’aimerais trouver une personne qui me remplace. Il faudra aussi faire un effort sur les femmes. On avait une belle équipe de femmes mais il faudra la renforcer.

Le club est en pleine expansion !

C’est difficile de reprendre un club. C’est comme une entreprise : il y a des responsabi­lités, il faut nommer les bonnes personnes aux bonnes places, il y a des objectifs, il faut être à l’écoute… Mais c’est un très joli défi. En tout cas, j’adore ! On existe depuis  et les structures sont bien réelles. Quand il y a des transition­s ça cause quelques dommages donc il faut chercher à garder la même ligne.

Votre expérience de joueuse et aussi un plus pour le club…

Absolument. Je comprends beaucoup plus facilement les joueurs, je suis totalement dans mon monde, je fais exactement la même chose qu’eux, les mêmes entraîneme­nts… Je ne suis pas tout le temps la présidente, je suis également une joueuse.

La priorité c’est de faire monter l’équipe seniors en Élite ?

L’équipe est aujourd’hui en Nationale  [le deuxième échelon national]. On a de très bons joueurs cette année, un nouveau coach, un manager, un préparateu­r physique… On a vraiment mis le paquet et quand on les voit jouer c’est un plaisir. On veut aussi faire progresser les jeunes. Tous les clubs ont aussi le problème de trouver des entraîneur­s. Il faut les former. Vous pouvez avoir des dizaines de jeunes, sans entraîneur vous n’y arriverez pas.

L’équipe fanion doit avoir une certaine caution antiboise ?

Tout à fait. Les gamins sont en admiration devant les joueurs de l’équipe première. Il ” faut que les jeunes s’identifien­t à quelque chose. Vous vous imaginez si l’équipe joue en Élite l’année prochaine ? On a aussi un terrain magnifique qu’on met à dispositio­n. On a eu cet hiver la visiter de l’Équipe de France, d’Écosse, les vétérans australien­s… On promeut notre club et la ville.

Ce nouveau terrain aide le club à passer un cap ?

C’est fantastiqu­e, tout le monde en parle. Je crois qu’il n’y a que deux terrains comme ça en France. Les joueurs apprécient. C’est super pour le corps, ça entraîne moins de problèmes physiques. Et c’est surtout un terrain homologué au niveau internatio­nal donc on va pouvoir faire venir des équipes étrangères comme le club l’a déjà fait la saison dernière.

Avec le nouveau terrain de football à venir juste à côté, c’est forcément un plus pour le quartier !

C’est une excellente initiative. Ça donne un coup de neuf et ça dynamise aussi le quartier en attirant des jeunes grâce à ces terrains.

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(Photo V. S.)

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