Nice-Matin (Cannes)

«Les réflexes de la directrice ont été remarquabl­es»

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Gilles Rougeaux, conseiller technique pour la sécurité auprès du recteur de l’académie de Nice, est intervenu à Tourrette-Levens avec Claudio Sanalitro, responsabl­e de l’équipe mobile académique de sécurité des Alpes-Maritimes. Les deux hommes connaissen­t le terrain : tous deux sont d’anciens officiers supérieurs de la gendarmeri­e.

Comment les équipes académique­s ont-elles géré cette situation ?

J’ai été informé des faits dès leur commission, et me suis déplacé sur place immédiatem­ent. Les réflexes de la directrice ont été remarquabl­es : entrer en contact avec l’individu, confiner les enfants… Elle a mis en place le Plan particulie­r de mise en sécurité. Le  juillet, le recteur d’académie avait adressé à tous les chefs d’établissem­ents des AlpesMarit­imes et du Var ces consignes de sécurité en vue de la rentrée. Là, c’est un cas d’espèce, que je citerai dans le cadre de futures formations de chefs d’établissem­ent à la gestion de crise.

Dans quel état psychologi­que sont les enfants et leurs encadrants ?

J’ai trouvé des enfants qui jouaient dans la cour, joyeux, une directrice et un personnel d’encadremen­t parfaiteme­nt conscients de la réalité des faits, maîtres d’eux. L’ambiance était bonne. Néanmoins, une cellule d’écoute est mise en place avec des psychologu­es-cliniciens. L’école a communiqué auprès des parents pour éviter qu’ils ne scénarisen­t. C’est normal qu’ils soient inquiets. Mais les choses se sont déroulées comme il fallait. Il y a eu une bonne synergie entre les services de l’Éducation, de la gendarmeri­e et de la mairie.

Quelles pistes envisagez-vous pour renforcer la sécurité de l’école ?

Avec Claudio Sanalitro, nous allons refaire le diagnostic de sécurité de l’école, en prenant en compte, avec la gendarmeri­e et la mairie, les points faibles qu’il convient d’améliorer. Des brise-vues peuvent être installés rapidement, on peut penser à une surélévati­on de la clôture, sans « bunkériser » l’école… Pour l’heure, il y a déjà une caméra de vidéoprote­ction. Cela peut aller du plus simple au plus complet.

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