Il sera plus simple de s’expatrier
Anne Genetet, députée LREM de la e circonscription des Français de l’étranger, a remis, hier, au Premier ministre un rapport visant à favoriser la mobilité internationale. Notamment à travers la simplification des démarches administratives. «Le gouvernement partage la majeure partie des objectifs et pistes d’amélioration» proposés dans ce document, a souligné, hier soir, Édouard Philippe. « , millions de Français résident à l’étranger », rappelle un de leurs représentants, le sénateur centriste Olivier Cadic. Il distingue trois grandes catégories: les jeunes, les actifs expatriés dans le cadre de leur entreprise (cette tendance est à la baisse) et les retraités qui choisissent le Portugal, le Maghreb ou l’Asie. «Les premiers partent souvent pour améliorer leur maîtrise de l’anglais. Parmi ceux qui choisissent Londres, au bout de trois ans, un tiers y a fait sa vie, un tiers a changé de pays, un tiers est rentré en France», note le parlementaire. «Favoriser la mobilité, c’est s’occuper à la fois du départ et du retour», insiste Olivier Cadic qui, lui-même, vit dans le Kent. Vu de là-bas, le Brexit est «un drame» qu’il n’hésite pas à comparer au -Septembre. Avec déjà des défections et, par exemple, le transfert du siège de Panasonic à Amsterdam. Autre sujet de préoccupation: l’exil fiscal. « Ce phénomène, très minoritaire en nombre et d’ailleurs en recul, coûte très cher à nos finances publiques», déplore l’élu. La mission confiée à Anne Genetet évoque toutefois un point particulier: «Quand, expatrié, vous bénéficiez de revenus immobiliers, vous payez de la CSG. Ce n’est pas juste, puisque vous n’avez pas droit à la Sécurité sociale.» Les Azuréens, que l’on dit parfois réticents à s’éloigner de la région, sont plus mobiles qu’il n’y paraît. Démonstration avec Marie-Laurence, Sonia et Véronique, trois exemples de réussite à l’étranger. FRANCK LECLERC