VOLLEY-BALL Silence, ça bosse !
Le NVB a repris l’entraînement fin août. Depuis, les troupes de Mladen Kasic enchaînent travail foncier, musculation et volley. Objectif ? Etre prêt pour la 1re journée de Ligue A le 12 octobre
L’effervescence des foules n’est pas là. Pas encore. Avant de vibrer au cours d’une troisième saison consécutive dans l’élite, Nice se prépare dans l’anonymat d’un stade CharlesEhrmann sans affluence. A grands coups de basse besogne. Cet indispensable de l’été, qui éreinte organismes et grandes carcasses. Pour empiler les points de l’autre côté du filet, dès le 12 octobre à Rennes (1re journée de Ligue A), les hommes de Mladen Kasic courent, jouent les haltérophiles et transpirent. Comme il en a l’habitude, le technicien croate ne lésine pas sur la préparation de ses troupes. « On est entré dans sept à huit semaines de travail physique, pose l’ancien coach du Cannet. On enchaîne cinq demijournées d’entraînement, pour une de libre. Ça va être très dur dans quelques jours, quand on va ajouter la tactique au physique mais, pour l’instant, tout le monde est très appliqué. Je suis resté en contact avec les mecs cet été. Et c’était agréable quand certains m’ont dit qu’ils avaient hâte de commencer. Ce n’est pas souvent le cas. C’est positif. »
Kasic : « Je ne vais pas devenir philosophe »
Et quand ce n’est pas Kasic qui mène la danse, les partenaires de Coric, nouveau passeur, ont affaire à Sophie Brinks et Loïs Monaco, préparateurs physiques et fidèles depuis plusieurs saisons. Le trio a la chance, cet été, d’oeuvrer auprès d’un groupe quasiment complet. « Seul Jelle Ribbens (libero de retour au club après une saison à Toulouse) est retenu par les Mondiaux avec la Belgique (jusqu’au 30 septembre max), apprécie Kasic. Les saisons précédentes, il y avait toujours deux-trois absents ». Le natif de Sisak a pensé son groupe (7 arrivées, 7 départs et 4 éléments conservés) pour ne pas revivre les mêmes soucis de cohésion du dernier exercice. Il a axé son marché sur des anciens de la maison (Ah-Kong, Ribbens) et des francophones (à l’exception du jeune attaquant-réceptionneur tchèque Galabov). « On s’est beaucoup renseigné sur la personnalité des joueurs qu’on a pris », affirme Kasic, qui n’a pas adouci ses méthodes pour autant. S’il a songé à passer la main fin 2017, l’expasseur a finalement rempilé pour une saison. Il demandera donc à ses garçons un investissement total. « Deux personnes très importantes pour moi m’ont dit : ‘‘pourquoi changer ?’’. Je pourrais faire autrement, j’étais fatigué l’année dernière, mais tout le monde dirait que je suis un faux-cul. Je pense être assez
(e correct au niveau relationnel. Je ne vais pas devenir philosophe à 60 ans. S’il y a un problème, j’ai ma manière pour le régler. C’est peut-être stupide, mais j’aime ma façon de faire. Dans la salle, il n’y a que du travail. Si mes méthodes ne sont plus les bonnes, je préfère laisser ma place. J’ai déjà beaucoup baissé l’intensité. Il y a deux ans, quand on joue les demies (en 2016-2017, ndlr), j’avais laissé aller. Les résultats étaient là. Depuis, je me suis un peu amélioré dans l’écoute mais laisser vivre en permanence un groupe ne peut pas être la règle. » Au cours de cette préparation, l’entraîneur azuréen affine les objectifs individuels fixés à chacun. Prise de leadership pour les uns (Coric, Overbeeke), réajustement sur le service pour d’autres (Bartos, Deev) : des échanges constructifs mais qui demanderont du temps pour se concrétiser sur le parquet. Après deux sorties amicales face à Fréjus, promu en Ligue B, les Niçois comptent une victoire et un revers (3-0, 1-3). Le travail ne fait que commencer.