QUI TUE LES CHATS DU SUQUET ?
Depuis dimanche, quatre chats ont été retrouvés agonisants dans le quartier du Suquet. Un empoisonneur en série serait à l’origine de l’hécatombe
Quatre matous ont été retrouvés agonisants en quelques jours dans le quartier du Suquet, victimes d’empoisonnement. D’autres sont portés disparus. De quoi inquiéter les habitants.
Quatre victimes en quelques jours, des disparitions inquiétantes... Les matous du Suquet sont dans le viseur d’un tueur, d’après la rumeur qui court à travers les rues de ce paisible quartier. « Depuis dimanche, une dizaine de chats errants ont disparu. Quatre ont été retrouvés agonisants », retrace Jérôme Melin, bénévole pour l’association ASA 06 (Au service des animaux). Sur la place principale, Monsieur Henri s’inquiète. Voilà près d’une semaine que le retraité n’a plus vu les deux chatons qui lui rendaient quotidiennement visite depuis un mois. « J’ai peu d’espoir de les revoir. D’autant plus que j’ai trouvé une chatte mourante dimanche matin dans les escaliers. Je l’ai tout de suite emmené chez Gribouille. »
heures d’agonie pour les chats
Gribouille – ainsi surnommée par les voisins – est une joviale propriétaire de 5 chats, qui recueille les animaux errants : « On me dépose parfois devant ma porte les chatons abandonnés. Cette petite chatte ne pouvait plus bouger quand ce monsieur me l’a amenée. Je l’ai tout de suite descendue chez le vétérinaire...» Twixie, comme l’ont surnommée les habitants, présente tous les symptômes d’un empoisonnement. « C’est extrêmement douloureux pour les bêtes. Le poison attaque d’abord l’estomac, puis les reins et le système neurologique. C’est une mort lente et douloureuse qui dure près de 48 heures », précise Jérôme Melin. La petite mascotte du quartier a pu être sauvée, mais gardera des séquelles. « Elle a été placée en soins intensifs, elle a une perfusion, elle est également sous antibiotiques. Tout cela a un coût, pris en charge par l’association (lire ci dessous). L’autre problème est aujourd’hui de lui trouver une famille d’accueil, car elle doit être soignée et nous ne pouvons pas la relâcher au même endroit ! » s’inquiète le bénévole.
« Qui peut faire une chose pareille ? »
« Qui peut faire une chose pareille à des bêtes innocentes ? », s’interroge une voisine effarée. Les soupçons se tournent vers un habitant du quartier qui aurait menacé il y a quelques jours d’exterminer les chats, qui urineraient sur sa moto. Mais aucune preuve ne vient pour l’instant corroborer cette théorie. « Nous n’avons pas retrouvé les boulettes de poison », précise Jérôme Melin, qui a déposé plainte au nom de l’association, « mais nous avons un certificat d’un vétérinaire prouvant qu’il s’agit bien d’empoisonnement volontaire. » «Ce sont des chats errants qui n’appartiennent à personne, mais ce sont des vies ! Ces faits ne doivent pas rester impunis », milite Cécilia Fruleux, la présidente d’ASA 06.