Nice-Matin (Cannes)

Pouille, leader inquiétant

Il y a six mois, Lucas Pouille tutoyait le top 10. A deux jours de la demi-finale de Coupe Davis face à l’Espagne, il est aux portes du top 20, sans repères...

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“On

est vraiment sur de bons rails, les fondations sont posées. Après Lima, il a fallu terminer l’aventure de la candidatur­e, avec au passage un petit excédent de  M€ redistribu­és aux acteurs publics. On a gardé un mouvement sportif majoritair­e dans le comité d’organisati­on. ”

Tony Estanguet, président de Paris-, un an après l’attributio­n des Jeux.

Décevant. Forcément... Il y a six mois, Lucas Pouille tutoyait le top 10. A deux jours de la demifinale de Coupe Davis face à l’Espagne, il est aux portes du top 20, sans repères. La facture d’une saison difficile, où le Nordiste a perdu le fil et n’a pas trouvé le déclic. Yannick Noah l’a résumé avec des mots doux. Son leader a passé, comme d’autres de ses compatriot­es, un « été difficile », a-t-il lâché au moment d’annoncer sa sélection pour affronter l’Espagne à Villeneuve-d’Ascq.

Seulement  matchs gagnés en Grand Chelem cette saison

On pourrait y ajouter le printemps. Car la saison de Lucas Pouille, depuis le mois de mars, s’apparente à un long chemin de croix, que rien pour l’instant n’est venu égayer. Cinq matches seulement gagnés en Grand Chelem, sans jamais goûter aux deuxièmes semaines, et deux petites victoires en Masters 1000. De quoi se morfondre... Après une saison 2017 solide, avec certes une seule deuxième semaine en Grand Chelem (US Open) mais trois titres engrangés (Vienne, Stuttgart, Budapest) le propulsant au pied du top 10, le Français était forcément attendu. On imagine mal, hors blessure, une trajectoir­e aussi ascendante, dévier de sa ligne. Mais le tennis est loin d’être une science exacte. Sa défaite au premier tour de l’Open d’Australie contre le 171e mondial, le Belge Ruben Bebelmans ? Vite classé comme un accident lié à son nouveau statut sur le circuit. Et surtout, après Melbourne, Pouille semble bien. Il engrange son premier titre un mois plus tard à Montpellie­r en s’offrant les scalps de Benoît Paire, Jo-Wilfried Tsonga et de Richard Gasquet en finale.

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Frustratio­n et interrogat­ions...

Mais ensuite, viennent Indian Wells, Monte-Carlo, Madrid, Rome... Trois «first» (défaite au 1er tour) et une seule victoire, en trois sets, face à Andrea Seppi (Rome). Pas un super bilan pour préparer Roland-Garros. Sur la terre battue parisienne, il ne fait pas de miracle, mais sa défaite au 3e tour n’a rien de déshonoran­t. Vivement l’herbe pense-t-il, l’une de ses surfaces de prédilecti­on. Mais d’entrée il perd son titre à Stuttgart, battu en demi-finales par Raonic, et la spirale ne le quittera plus. Sa défaite au 2e tour à Wimbledon face à Novak, 171e mondial, lui fait mal. « Je ne vais pas vous dire que c’est une super saison au niveau des Grands Chelems », a-t-il reconnu après sa défaite au 3e tour à l’US Open contre le Portugais Sousa. Je l’attribue à quoi ? Là, maintenant, avec la frustratio­n, je ne vais pas répondre parce que je vais dire beaucoup de conneries. Il sera temps de faire un point à la fin de la saison. » Et ce week-end, à quel Pouille faut-il s’attendre ?

La compositio­n de la France : Lucas Pouille (19e mondial), Richard Gasquet (24e), Benoit Paire (54e), Julien Benneteau (57e), Nicolas Mahut (150e). Remplaçant : Adrian Mannarino (32e).

La compositio­n de l’Espagne : Pablo Carreno Busta (21e), Roberto Bautista Agut (26e), Albert RamosVinol­as (52e), Feliciano Lopez (74e), Marcel Granollers (101e).

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(Photo AFP) Décevant, Lucas Pouille sera-t-il à la hauteur contre l’Espagne ?

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