Pothain : « Super bien accueilli »
Il y a un peu plus de deux ans, Jordan Pothain crevait l’écran. Le Grenoblois avait, dans un premier temps, battu Yannick Agnel lors du m des championnats de France qualificatif pour les Jeux de Rio. Agnel avait finalement été sauvé par la patrie, mais c’était bien Pothain qui se retrouvait en finale olympique - du m quelques mois plus tard. Sauf que depuis cet été brésilien, l’Isérois n’a pas réussi à confirmer ce début de carrière prometteur. Cet été, celui qui fêtera ses ans le octobre a décidé de changer ses habitudes. « A Grenoble, je ressentais une certaine lassitude. Avec mon coach (Guy La Rocca) ,on sentait qu’on était un peu coincé, tant dans les moyens qu’on pouvait nous donner que dans l’entraînement en lui-même. J’ai donc démarché Fabrice pour le rejoindre. Il a fallu le convaincre de mes motivations et de mon projet. Je pense que j’ai réussi à le faire. C’est un gros changement dans ma petite carrière, mais j’ai hâte de voir ce que notre travail va donner. J’ai envie de me laisser porter par le projet de Fabrice. J’aimerais retrouver le niveau international, que je n’ai plus depuis deux ans, face aux meilleurs cet été aux championnats du monde. » Pour y parvenir, l’ancien licencié du NC Alp peut également compter sur la qualité de ses nouveaux partenaires d’entraînement. «Au-delà de l’expertise de Fabrice, je recherchais aussi cette dynamique de groupe que je n’avais pas à Grenoble. Là je suis servi, avec deux champions d’Europe cet été (Charlotte Bonnet et Jérémy Desplanches), Jérémy (Stravius) qui a une expérience de dingue et les jeunes qui poussent. C’est parfait, d’autant que j’ai été super bien accueilli ». Seule ombre au tableau, le spécialiste du m souffre d’une forme d’arythmie cardiaque. Hier après-midi, il a enchaîné les allers-retours dans le bassin Camille-Muffat, cinq jours après avoir été opéré du coeur par endoscopie à Grenoble. « Ce n’est pas totalement réglé. Je vais me tester à l’entraînement. Si la gêne est trop importante, j’aurai une deuxième opération en octobre, sinon j’attendrai Noël ».