FOOTBALL Robert Battistelli : « Une grande fête ! »
Le match d’une saison, presque d’une vie. Dimanche, dans le cadre du 3e tour de la Coupe de France, le club de l’AS Moulins, qui évolue en Départemental 1 - la 8e division - reçoit un club évoluant trois échelons au-dessus, l’AS Cannes. Entre l’immense plaisir de proposer aux supporters une rencontre inoubliable et la volonté de se qualifier, l’AS Moulins se prépare à une journée historique. Pour Robert Battistelli, le coach niçois, c’est un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte.
Comment prépare-t-on une rencontre face à une équipe de National ?
Comme une fête ! La réception de Cannes, c’est l’aboutissement d’un an et demi de travail avec la montée obtenue la saison passée de D en D.
Les avez-vous supervisés ?
Oui, deux fois. C’est une belle équipe. Mais on va jouer notre jeu, on verra bien... On va essayer de faire le meilleur match possible, devant nos supporters qui seront très très nombreux. Et si on peut passer, on ne se gênera pas.
Les joueurs sont ultra motivés…
Oui. La semaine dernière, on a fait un match amical pour mieux se connaître. On a senti un groupe concerné, motivé. Il y a une grosse concurrence cette saison grâce au recrutement effectué.
C’est donc une rencontre particulière…
Oui, c’est bien plus qu’un match de championnat par rapport à l’engouement dans le quartier, aux joueurs, aux supporters, aux bénévoles… C’est une grosse fête qui arrive. Il y aura un côté festif, mais on va jouer pour gagner avec nos vertus.
Le recrutement ?
On a pris sept joueurs qui viennent de Madrid, St Sylvestre, Plan de Grasse, St Laurent, et Rocheville. L’an dernier on finit er. Cette saison, on veut figurer le plus haut possible en championnat, mais aussi de montrer une belle image du club. Comme l’an dernier. On a pas mal de personnes qui viennent voir les matchs, on a réussi à faire venir les familles. Sachant qu’il n’y a, a priori, pas de descente, on va essayer de se faire plaisir. Ce n’est que du bonus. On va découvrir la D. L’objectif est de pérenniser le club à ce niveau et, pourquoi pas, jouer quelque chose en fin de saison si les résultats le permettent.
Voulez-vous démontrer qu’à Nice, il n’y a pas que le Gym ?
C’est ça. Il y a une reconquête des instances, du public, du corps arbitral en raison de la mauvaise image qu’on a eue par le passé. On veut montrer qu’à Nice, il n’y a pas que l’OGC Nice, bien que je sois supporter numéro du Gym. Même s’il y a d’autres clubs qui font du très bon travail, à l’image de tout le foot amateur en général.
En tant que Niçois, jouer contre Cannes suscite une saveur particulière ?
Bien sûr ! J’ai joué à l’OGC Nice jusqu’à mes ans, les derbys, c’était la guerre ! (rires). Et puis, j’étais aussi en BSN… Pour moi, Cannes, c’est un club que j’aurais aimé voir plus haut, comme Toulon… Ça manque des matches comme ça. Nice-Cannes, c’est un derby. Un vrai. Pour mes joueurs, c’est vraiment un match très attendu. Beaucoup d’entreeux n’ont pas connu ce niveau, ça va leur permettre de se frotter à une très belle équipe, avec un coach comme M. Pavon, dont on connaît la grande carrière. On va les accueillir avec plaisir, mais on ne leur fera pas de cadeau sur le terrain !