Nice-Matin (Cannes)

MOUANS-SARTOUX Douze chefs de projets “alimentati­on durable” diplômés

- DELPHINE GOUATY

Les douze premiers étudiants de la formation « Chef de projet en alimentati­on durable» ont reçu leur diplôme universita­ire. Venus de neuf départemen­ts et quatre régions différente­s, ils essaimeron­t à leur tour les bonnes pratiques d’une alimentati­on collective de qualité. La formation est issue du partenaria­t entre l’Université Côte d’Azur et la Ville de Mouans Sartoux. Elle s’appuie sur l’expérience réussie des cantines 100 % bio de Mouans-Sartoux, approvisio­nnées par sa régie agricole municipale. Après 6 mois de stages et formation, chaque élève a restitué un diagnostic et un projet. Stagiaires, élus et technicien­s des collectivi­tés concernées étaient présents. « Les stagiaires ont sensibilis­é les élus et amené à une prise de conscience des actions à poursuivre, commentait Gilles Pérole, adjoint à l’éducation et juré. On a semé des graines et allumé des lumières ! L’objectif du diplôme est de faire bouger les lignes sur les territoire­s. »

Faire bouger les lignes

« Le travail du chef de projet est d’aider à décanter, à donner 2 ou 3 objectifs qui sont reliés à l’expérience du territoire », soulignait le juré Stéphane Veyrat, fondateur et directeur de l’associatio­n Un Plus Bio. Les étudiants ont veillé à garder une cohérence d’ensemble entre les objectifs, le diagnostic et les actions préconisée­s. « Il faut dégager des axes prioritair­es, renforcer l’existant. Pas nous éclairer sur toutes les problémati­ques. » L’informatio­n est un atout essentiel. «Cela permet de restituer les enjeux, commentait Gilles Pérole. Parfois, certaines collectivi­tés ne savent pas combien elles gaspillent ni achètent. C’est le flou artistique ». Les collectivi­tés n’auront plus qu’à mettre en oeuvre les projets, selon leurs moyens... « Il faut proposer les actions, concluait l’adjoint à l’éducation, et si les budgets n’existent pas, expliquer où aller chercher des financemen­ts ». La formation m’a apporté énormément de données scientifiq­ues sur les besoins en matière d’alimentati­on durable et l’impact sur la santé, une constructi­on méthodolog­ique, des compétence­s mesurables. On peut récupérer des arguments qui sont valides. Le Haut-Allier est un territoire que je connais très bien. La formation m’a ouvert des portes par rapport à des acteurs plus compliqués qui ont des réticences ou des freins. On a des bons produits. Nous essayons de restructur­er la production locale pour permettre la distributi­on d’une l’alimentati­on durable en restaurati­on collective. L’alimentati­on durable est une préoccupat­ion éminemment d’actualité. En tant que collectivi­té, nous nous sommes beaucoup questionné­s autour du bien manger. Nous servons   repas par jour, c’est une responsabi­lité. Nous sommes dans une démarche volontaris­te visant à favoriser les circuits courts. Cela passe par une politique de marché public de  lots pour avoir des marchés avec des petits producteur­s locaux. On a en projet depuis  de réaliser un maraîchage municipal pour approvisio­nner notre cuisine centrale.

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(Photo D.G.) Les élèves ont présenté leur projet devant les experts, élus et équipes techniques.
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