Université : une rentrée pleine de changements
Entre Parcoursup, le tutorat obligatoire pour les néoétudiants au niveau tangent, la refonte des licences et masters, les nouveautés s’affichent pour les 34 398 étudiants des campus niçois
Dans les campus niçois et azuréens, la rentrée est en marche. De la licence au doctorat, 34 398 étudiants ont repris le chemin des amphis pour attaquer une année pleine de changements. Ceux liés à Parcoursup, nouvelle plateforme d’orientation post-bac auxquels l’Université de Nice Sophia-Antipolis s’est adaptée. Par une nouvelle organisation, de nouveaux parcours débouchant sur de nouvelles formations de la licence 1 (L1) aux Masters. Tout cela a été mis en place en gérant la fusion, en cours, de l’Université de Nice Sophia-Antipolis avec celle Côte d’Azur (UCA). Au bilan, ce sont de sacrés bouleversements à cette rentrée que décrypte Stéphane Azoulay, vice-président chargé de la formation à l’UNSUCA.
Cette rentrée fait-elle le plein de bacheliers ?
L’une des nouveautés de Parcoursup est de fixer des capacités d’accueil par campus afin de maîtriser le nombre de néoétudiants. À cette rentrée, en L, places de plus ont été ouvertes dans toutes les UFR. Et il reste de la place, y compris en Staps (fac des sports) et en Droit, qui d’habitude sont sous tension. La seule exception est « écogestion » à l’ISEM (ex-fac de sciences-éco) qui affiche complet. Avec étudiants en liste d’attente mais qui seront affectés prioritairement dans la filière de leur choix.
Où en êtes-vous de la procédure Parcoursup ?
Elle n’est pas encore terminée, la dernière commission d’affectation dans le Supérieur devant se tenir le septembre. Mais pour l’essentiel la rentrée est bouclée. Sur cette nouvelle procédure, les campus y ont travaillé pendant deux mois pour examiner les voeux et dossiers des bacheliers. Et y répondre soit par « oui » pour ceux ayant le niveau et la motivation nécessaires pour réussir leur L, soit par « oui, si » pour ceux ayant besoin d’un soutien.
Avez-vous refusé des néoétudiants ?
Hormis, les filières sélectives, (celles accessibles sur dossier et dont le nombre de places est limité comme les doubles licences, l’IUT, etc. Ndlr) nous n’avons refusé personne ! Le « oui, si » est une aide proposée aux néoétudiants qui ont des lacunes à combler. La majorité des campus a adopté le tutorat, avec des cours de soutien en plus. Sauf PACES (fac de médecine) pour cause de concours à l’issue de L. S’ajoutent aussi deux exceptions.
Lesquelles ?
Le Staps et la fac de Droit qui ont choisi d’autres modalités. En, Droit, c’est une année zéro qui est proposée pour aborder les études juridiques et la méthodologie. Elle compte inscrits qui passeront, l’an prochain, en L. Au Staps, la L s’étale sur deux ans pour encadrer les inscrits dans les matières difficiles. Ceux qui auront obtenu de bons résultats, pourront accéder directement en L.
L’objectif est-il de réduire le taux d’échec en L ?
Oui. À l’UNS le taux est de %. C’est la moyenne nationale. Entre les abandons et les échecs aux examens, plus de étudiants sur dix ratent leur première année. D’où, le tutorat et les cours de soutien pour les « oui, si » de Parcoursup. D’où les nouvelles licences que nous proposons, cette année, en Sciences et en Lettres, qui sont plus généralistes, conçues en forme d’entonnoir. Large à la base pour découvrir différentes disciplines en L, pour ensuite se rétrécir progressivement en L et L en fonction des spécialités choisies par les étudiants selon leurs goûts et compétences. L’idée est de motiver les étudiants à construire eux-mêmes leur parcours. Les rendre moins passifs et donc plus motivés dans leurs études. Tout cela a été mis en place et est géré par l’UNS.
Et les masters ?
L’offre a changé profondément. Toutes les mentions ont été revues pour les adosser à la Recherche. C’est l’UCA qui les gère. Au total, il y a Masters nationaux, soit autant que l’an dernier, regroupant une centaine de parcours différents. Par exemple, un master dans la gestion de l’environnement pourra intéresser des économistes pour les questions de management, comme des géographes et des scientifiques.
Sont-ils ces masters à € qui ont fait polémique ?
Non. Ces masters sont nationaux, dont les droits d’inscription sont fixés par le ministère. Avec la loi ORE (sur l’orientation et la réussite des étudiants Ndlr) le montant a même baissé avec la loi ORE. De à € par rapport à l’an dernier. Ceux qui sont payants, ce sont les diplômes d’établissement. (Voir ci-dessous) Ceux conçus pour attirer des étudiants étrangers et rendre l’UNS-UCA plus visible sur l’international.