Fonds Barnier : les premières maisons démolies
A un peu plus de quinze jours du troisième anniversaire des inondations d’octobre 2015, les travaux de destruction de maisons en péril sont lancés
C’est un nouveau tournant qui a débuté, hier, dans la déjà longue et triste histoire des inondations qu’a connue la commune : les premières démolitions de maisons rachetées par la Ville au titre des Fonds Barnier à la suite des terribles inondations du 3 octobre 2015. Jusqu’à la fin du mois de novembre, six biens vont être démolis et cinq vont être emmurés, cette opération sera suivie d’une seconde phase qui concerne sept autres biens. Il y a un an et demi, l’ancienne usine Sage, située le long de la Brague, avait été le premier bâtiment détruit dans le cadre du plan de prévention du risque inondation. Rappelons que vingt-six dossiers avaient été déclarés éligibles aux Fonds Barnier. Cinq dossiers n’ont pas encore été traités par les services administratifs. Sur les vingt et un dossiers restant, dix-huit ont été achetés par la commune, un a renoncé et deux sont encore en phase de réflexion. Après le rachat, la Ville avait dû passer par une phase administrative pour lancer le marché de destruction. «Ila également fallu traiter les problèmes de désamiantage sur certains biens » explique-t-on au service urbanisme.
Plus de douze millions d’euros mobilisés
Plus de douze millions d’euros ont été mobilisés pour l’acquisition et la destruction par la commune des biens immobiliers retenus par l’État comme étant plus exposés aux risques d’inondation. Au niveau de l’information de la population, outre le panneau indiquant la destruction d’une maison située en zone sensible, les citoyens pourront trouver l’information suivante par voie d’affiche : « Dans votre quartier, la commune démarre une campagne de démolition des biens les plus vulnérables acquis dans le cadre du Fonds Barnier (financement 100 % État) ». «On savait que cela allait arriver, on sait que c’est pour le bien de tous mais je pense que ça va forcément toucher beaucoup de personnes. Ça ravive certains cauchemars à quelques jours de ce triste anniversaire. Peut-être aussi, espérons-le, que ça va permettre de passer enfin à autre chose parce qu’on y pense tous les jours quand on voit ses maisons fantômes », commente une riveraine dans le quartier de la Romaine.