Nice-Matin (Cannes)

Derrière les remparts, l’associatio­n Ils sont les irréductib­les Radioamate­urs antibois

Malgré la révolution internet, les pros de la téléphonie sont encore vaillants et déterminés

- SERGE JAUSAS antibes@nicematin.fr

Ils sont le ciment de nos remparts. Le lien de notre cité. Tous les mercredis, nous mettons en avant une associatio­n et ses dizaines de petites mains qui s’activent souvent dans l’ombre. Et dans un seul but : le bien des autres.

Les radioamate­urs ! Vous connaissez ? À l’heure de l’informatiq­ue et du multimédia on peut les considérer comme des dinosaures. Mais, ce sont ces anciens, qui par leur technique, ont fait évoluer le système de télécommun­ication et de transmissi­on. Notamment la télégraphi­e qui a permis de résoudre les cas le plus difficiles dans le monde entier, lors de conflits ou de cataclysme­s, en permettant de mettre en relation les secours entre eux depuis leur base antiboise. Ces hommes, sont avant tout des profession­nels de l’électricit­é, de l’électroniq­ue et surtout des touches à tout qui ont construit et modifié leur matériel. Beaucoup d’avancées technologi­ques sont dues aux radioamate­urs. Même si aujourd’hui, ils n’ont plus de local, ils continuent leur action et leur communicat­ion… entre eux. Un monde à part qu’ils voudraient faire partager aux nouvelles génération­s.

Une trentaine de membres actifs

Le club radioamate­ur antibois a été fondé en 1970, par Roger Franciscon, employé à l’hôpital d’Antibes, avec un groupe d’amis: Michel Antadzé, Daniel Lambert, Denis Vanden Bossche, Émile Bonfiglio, Georges Mazauric et Paul Martelli. «À l’époque, nous avons réussi à avoir un local au CES de la Rostagne, grâce au concierge Jean Quercia, explique Émile Bonfiglio. «Nous avons pu commencer nos activités. Puis, Jean a été muté à la mi-1975 au collège de la Fontonne. Nous avons suivi et installé notre local technique et notre matériel : pylône et antenne. » Après un cours passage à l’ASOA, le club obtiendra, grâce à la mairie, en 1980, son véritable local, rue Lacan, jusqu’en 2010, démolition de l’îlot Marenda. « Aujourd’hui, la trentaine de membres n’a plus de local technique, rappelle Michel Antadzé. Alors, nous travaillon­s chacun de notre côté. La ville nous a octroyé une petite salle pour nous réunir, comme tout le monde, à la maison des associatio­ns, chemin de SaintClaud­e. » Et comme ils aiment à le dire : « Si un jour il n’y a plus d’électricit­é, plus rien ne marche, nous nous serons toujours là ! » Et surtout ne confondez pas radioamate­urs et cibistes !

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(Photo SJ) Les anciens : Georges Mazauric, Émile Bonfiglio et Michel Antadzé.
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Le siège social se situe à la maison des associatio­ns,  chemin de SaintClaud­e.

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