FAITS DIVERS Il vole deux sacs de luxe sur la plage d’un palace
La 41e édition du Cannes Yachting festival n’était pas encore terminée que, déjà, celle de 2019 faisait de sacrés remous. D’un bout à l’autre de la Croisette. Du Vieux-Port au Port PierreCanto pour être plus précis. En cause, l’annonce par l’organisateur Reed Expositions France de la création pour 2019 du plus grand espace mondial de voiliers à flots uniquement à Canto en 2019. De quoi avoir les coudées franches pour réserver le moteur au Vieux-Port. Sur le principe, l’ambition est on ne peut plus louable. La volonté des exposants de bénéficier de davantage de place ne date pas d’hier. On l’a d’ailleurs entendu à de nombreuses occasions sur les quais ces derniers jours. Et les visiteurs, tassés sur les pontons ce week-end en attestent aussi. D’autant que cette extension était dans les cartons depuis longtemps. Sauf que le président de la FIN – la Fédération des Industries Nautiques qui depuis maintenant plusieurs années tente de reprendre la main sur le plus grand événement de plaisance à flots d’Europe – a très moyennement apprécié l’annonce de Reed. Surtout sur la forme. Il s’en est ému dès le lendemain de l’inauguration. Yves Lyon-Caen convient d’abord qu’il faut «agrandir ce salon pour accueillir de nouveaux bateaux et de nouveaux exposants». Mais il regrette d’avoir « vu les murs du salon se couvrir d’affiches : “2019 – Vieux-Port – Moteur/ Port Canto – Voile”, en même temps que beaucoup d’exposants». En clair, de n’avoir pas reçu de bristol pour ce futur heureux événement... Et, selon le président de la FIN, «ce choix du fait accompli n’est pas le bon chemin pour réussir. » Car, Yves Lyon-Caen en est convaincu, « créer un salon de la voile à Port-Canto revient à créer un nouveau salon: la distance, l’univers, la qualité des services et l’identité même du lieu restent à créer; avec, à la clef, des risques et des surcoûts pour les exposants.
« Ne pas traiter les exposants comme des clients obligés »
Pour que cette extension réussisse, « il faut donc s’engager, avec les exposants de la Voile, multicoques, monocoques, équipementiers et services, dans un vrai partenariat, une relation «gagnant-gagnant ». Il ne faut pas traiter les exposants comme des clients obligés auxquels on impose un diktat», prévient le représentant des industriels du nautisme. Il n’empêche, avec un marché de la plaisance au beau fixe, une hausse de 6 % de bateaux (et même +7 % de voiliers) présentés à Cannes cette année et carrément une explosion d’exposants dans la seule «Galerie du luxe» au Palais (+42%), l’organisateur du Yachting n’avait d’autre choix que de réorganiser la manifestation pour lui offrir une vitrine digne de sa réputation. Comme si de rien n’était. Vendredi après-midi, alors que de nombreux baigneurs profitent encore du soleil et de la mer, un homme se faisant passer pour un client prend place sur un transat de la plage d’un palace de la Croisette. Il scrute ses voisins, et repère un couple à quelques pas de lui. Une fois ses “proies” parties se baigner, l’homme s’empare de leurs deux sacs à main haute couture. À l’intérieur, un beau butin : plusieurs milliers d’euros… mais surtout un traitement médical très important pour une des victimes. Rapidement, la police est avertie. Grâce au signalement diffusé aux forces de l’ordre, le voleur est interpellé en compagnie de deux amis, alors qu’il se trouve dans un bus en direction d’Antibes. Au pied du Georgien, âgé d’une trentaine d’années, les deux sacs dérobés un peu plus tôt. Placé en garde à vue, l’homme est soupçonné d’avoir commis un autre vol quelques jours auparavant à Antibes, également sur la plage d’un hôtel. À l’issue de sa garde à vue, il a été déféré devant le tribunal correctionnel de Grasse en vue d’une comparution immédiate.
S.N.