Côté restaurateurs : «Macron a raison»
Il fédère 1 200 établissements disséminés dans la ville de Nice et ses environs. Et le confirme: «Nous avons énormément de postes à pourvoir.» Qui, déplore Hubert Boivin, ne sont pas occupés, faute de candidats suffisamment motivés.
Suffit-il de pousser la porte de vos cafés et restaurants pour trouver du boulot ?
Moi, je dis qu’il est très dur de trouver des candidats pour entrer dans notre profession. Les gens que nous recevons posent beaucoup de questions. Faut-il travailler le soir? Et le week-end? Est-ce qu’on aura deux jours de repos ? Je le rappelle : dans nos métiers, on ne regarde pas ce genre de choses. Oui, on travaille le soir et le dimanche. Et souvent même les jours fériés.
Selon vous, le président Macron a raison ?
Je crois qu’il n’a pas tort du tout. Dans notre activité, on peut trouver métiers différents. Du serveur au manager, en passant par le cuisinier, la femme de chambre ou le réceptionniste. Encore faut-il que les gens aient envie de travailler. Je comprends très bien que, vivant dans un monde moderne, on ait peur de ce rythme. Mais il faut savoir ce que l’on veut.
Vos adhérents ont du mal à recruter ?
Toutes nos entreprises sont à la recherche d’une personne. Que ce soit un plongeur ou un pâtissier… Toutes! On a du travail ! Avec entreprises sur l’ensemble du territoire, nous sommes le e employeur privé après l’industrie, les transports et le bâtiment. Nous avons créé postes depuis le début de l’année. Mais nous savons aussi que à places ne sont pas pourvues. On ne trouve personne…
Des gens disparaissent au bout de jours, qui ne reviennent jamais… C’est vrai ?
Oui, et qui reviennent quinze jours après en disant au patron qu’il leur doit deux jours. C’est incroyable. Le problème, c’est que l’on a trop aidé le chômage. Certains n’ont pas intérêt à chercher du travail. Ce qui ne les empêche pas de « bricoler » à gauche, à droite.