Marseille: Sarkozy boude la politique mais pas la foule
L’ex-président de la République a pu mesurer sa bonne cote de popularité hier, lors d’une visite au Mucem avant de avant de rejoindre la grande synagogue où était célébré le Nouvel an juif
Nicolas Sarkozy et François Hollande ont un point commun, outre celui d’avoir tous deux été présidents de la République: ils ont la cote auprès des Français. Chacune de leurs sorties le prouve. C’était le cas hier après-midi, à Marseille, pour Nicolas Sarkozy qui a visité le Mucem, musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée après avoir découvert l’exposition De Staël à Aix. Le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier l’a accompagné toute la journée. Nicolas Sarkozy contemple le somptueux paysage ouvert à 360 degrés qu’offre le Mucem : Vieux-Port, Bonne Mère, le large... Les visiteurs l’ont repéré. L’ex-président de la République multiplie les selfies avec des jeunes, des retraités... « Il m’a fait coucou » crie une lycéenne. « Je peux faire une photo pour la montrer à mon papa » demande une salariée du musée. Les ados n’ont pas boudé la rencontre. « Ça vous plaît ici ? » demandet-il à un groupe de touristes, venus de Lyon. « Oh oui c’est une belle réussite!». Nicolas Sarkozy tout sourire est déjà reparti. Renaud Muselier s’approche du groupe: « Sans M. Sarkozy, cela n’aurait pas existé. » « Ah bon ! » Jean François Chougnet, le président du Mucem, le conduit doucement vers l’exposition « Manger à l’oeil », montrant les Français à table en deux siècles de photographies. Sur l’une d’elles, Nicolas Sarkozy déjeune avec Jacques Chirac. C’était en 1976. Une autre le montre avec Angela Merkel en 2009. Il évoque quelques souvenirs, mais rien de politique. La politique ? Il l’a mise de côté et reste évasif quand une vieille dame lui avoue : « J’espère que vous allez vous représenter ! »« Ce n’est pas comme ça que ça se passe » répond-il.
«L’art c’est la perfection»
Il prend quand même le temps d’évoquer son engagement pour les enfants atteints du cancer. « Je ne veux pas améliorer la vie des malades. Je veux qu’on trouve une réponse à la maladie. Je veux réunir de l’argent pour cela. »« Tout est art. Tout est politique » lit-il un peu plus tard au fil de l’exposition de l’artiste chinois Ai Weiwei. «L’art c’est la perfection. Il est au-dessus de la politique » commente-til avant de rejoindre la Grande synagogue de Marseille, pour participer à la cérémonie du Nouvel an juif.