Education nationale : Blanquer annonce postes supprimés
Une coupe chez les fonctionnaires de l’Education nationale, c’est le ministre jean-Michel Blanquer qui l’ a annoncé. Ces suppressions se feront dans les collèges, lycées et les services administratifs, afin de privilégier l’école primaire mais suscitant l’inquiétude des syndicats qui voient un « mauvais signal » avant la réforme du bac. Le gouvernement avait annoncé la suppression de 4 500 postes dans la fonction publique d’État en 2019. L’Éducation nationale y participe très largement avec ces coupes, qui représentent 0,2 % des emplois du ministère. « Seuls le second degré et les services administratifs seront concernés » , a déclaré le ministre Jean-Michel Blanquer dans un entretien au Figaro.
Une hausse du budget
Le ministre entend maintenir le volume d’enseignement grâce aux recours aux heures supplémentaires, qui seront exonérées de cotisations salariales, « donc plus rémunératrices pour les professeurs ». « C’est un dramatique retour en arrière, au temps de la présidence Sarkozy, où l’on a avait plus de d’élèves et moins de profs » ,a réagi Frédérique Rolet, secrétaire générale du SnesFSU (premier syndicat du secondaire). A l’époque, M. Blanquer, directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco) de 2010 à 2012, avait appliqué la politique du président, qui s’était traduite dans l’éducation par la suppression de 80 000 postes sur l’ensemble du quinquennat. Parallèlement, M. Blanquer a annoncé, hier, une augmentation du budget de son ministère de 850 millions d’euros en 2019, soit une hausse de 1,7%, « l’une des plus importantes augmentations au sein de l’État ». Le ministre de l’Éducation entend ainsi « poursuivre le rééquilibrage en faveur de l’école primaire ». Le budget 2019 doit notamment lui permettre de financer la poursuite de sa mesure-phare : le dédoublement des effectifs dans les classes de CP et CE1 des quartiers défavorisés, qui concernera 300 000 élèves par an à la rentrée prochaine. Ce lundi, il a promis sur France inter que « les taux d’encadrement dans tous les départements de France, ruraux et urbains vont s’améliorer à l’école primaire : moins d’élèves par classe dans toutes les écoles primaires de France au cours des années qui viennent ».
Tensions avec les syndicats
Mais les syndicats y voient « un mauvais signal ». « En soi, la baisse n’est pas énorme, mais on est clairement dans un retournement de tendance », a ainsi réagi Philippe Vincent, le nouveau secrétaire général du SNPDEN, principal syndicat des chefs d’établissement.