«Insister sur l’importance de la méthode de pilotage»
Présent à la réunion, JeanPierre Guinvarch a tenu à apporter quelques précisions sur le dossier. L’ancien président de l’ADNA06 (1995-2013), aujourd’hui responsable de la coordination des associations de défense de l’environnement de la vallée de la Siagne, commence par un petit rappel. « Il y a 10 ans, Hervé de Place, prédécesseur de Dominique Thillaud [à la présidence du directoire des aéroports Côte d’Azur] avait précisé que, pour assurer la pérennité de Cannes-Mandelieu, il était impératif de trouver une nouvelle trajectoire d’accès. Celle-ci permettant d’accroître l’activité sans nuire davantage aux populations des bassins cannois et grassois. » C’est là qu’apparaît l’éventualité d’une trajectoire Nord-Ouest... «Les intervenants à la commission consultative avaient donné un avis favorable à l’accès des 35 t, assure-t-il. Il semblerait que, depuis, la DGAC a oublié ce “deal”.»
«Une grande marge de progrès possible »
Selon cet ancien ingénieur aéronautique, il y a un point sur lequel on n’insiste pas assez en matière d’analyse des nuisances : « L’importance de la méthode de pilotage. » En effet, «il y a une grande marge de progrès possible. Combien de fois constate-t-on que deux aéronefs identiques ne créent pas les mêmes nuisances à un endroit donné ? C’est une question d’habileté et de professionnalisme dans l’art du pilotage. » Ce qu’il préconise ? «Une meilleure communication avec les pilotes, que ceux qui réussissent dans le domaine instruisent les autres. » Si la trajectoire Nord-Ouest pourrait régler bien des problèmes, elle ne représente pas, non plus, la solution miracle. Exemple ? « Il y a le cas de l’Avanti [de la société Piaggio Aero]. C’est un super avion mais très bruyant. Avec ses turbos propulseurs, on l’entend arriver à 30 km de l’aéroport. L’idéal serait de trouver un nouveau site d’accueil pour ce site d’aéronef. »