Nice-Matin (Cannes)

«Il y a  ans la Croisette grouillait en permanence»

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La Croisette, il la connaît comme sa poche. Né quasiment sur la plage du Rado, tenue à l’époque par ses parents, Olivier Rotondaro a grandi dans ce quartier, prisé par les touristes: «Mes parents collaient deux matelas sur la plage pour me faire un parc», confie-t-il. Aujourd’hui gérant de la plage du Rado et président du syndicat des plagistes de Cannes, il a vu la Croisette se métamorpho­ser. «Ce qui a bouleversé la Croisette, c’est sans aucun doute le déplacemen­t du Palais des Festivals », raconte-t-il. À l’époque à la place de l’actuel JW Marriott Cannes, «il permettait à la Croisette d’avoir une affluence généralisé­e. » « Il y a 50 ans, la Croisette grouillait en permanence, il y avait une vraie vie de quartier, avec beaucoup plus de restaurant­s et des petits commerces de proximité» mais aussi de grandes bâtisses. Quelques grandes familles cannoises ont en effet eu le privilège de posséder de grandes maisons sur ce boulevard durant de nombreuses années. Mais cette « âme » s’est éteinte avec l’arrivée des commerces de luxe et la hausse des loyers. La Croisette aurait-elle perdu de son charme? «Je pense qu’il faut tout simplement vivre avec son temps, c’était une autre époque.» Une époque où pour avoir le privilège de s’asseoir sur les mythiques chaises bleues, il fallait donner quelques pièces, où une boîte de nuit située au niveau de l’ancien hôtel Miramar animait les soirées cannoises. Malgré tout, «vous avez toujours une offre variée sur la Croisette. Il y a certes beaucoup de plages festives mais il y a aussi encore quelques plages familiales ». À la fin des années soixante, l’aménagemen­t des doubles voies sur la Croisette a permis l’agrandisse­ment de cette artère. «On a gagné énormément de place avec ces travaux, Mais cela a conduit à un déplacemen­t massif des gens vers le centrevill­e. »

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