Premier acte manqué
Malgré l’ouverture du score de Samuel Grandsir, l’AS Monaco s’est inclinée contre l’Atlético Madrid pour son entrée en Ligue des champions (1-2)
MONACO ATL. MADRID : -
A Monaco, stade Louis-II, Atlético Madrid bat AS Monaco 2 à 1 (2-1). Spectateurs : 11 500. Arbitre : William Collum. Buts : Grandsir (18’) pour Monaco ; D. Costa (31’), Gimenez (45’+1) pour l’Atlético. Avertissements : Falcao (11’), Sidibé (52’), A. Traoré (78’) à Monaco ; Gimenez (48’), D. Costa (90’+2). Monaco : Benaglio - Sidibé, Glik, Jemerson, Henrichs - Tielemans, N’Doram, Aholou (69’ A. Traoré) - Grandsir (77’ Sylla), Falcao, Chadli (58’ Mboula). Atlético Madrid : Oblak Juanfran, Godin, Gimenez, L. Hernandez - Correa (70’ Lemar), Rodrigo, Saul, Koke - D. Costa, Griezmann.
C’était quand même un champion d’Europe, avec trois champions du monde français dans ses rangs (1), qui s’est présenté au Louis-II. Un nom, un CV, avec des stars comme Griezmann et Oblak. Mais dans un Louis-II triste, sur une pelouse rappelant les terrains en jachères présentés dans ‘‘L’amour est dans le pré’’, on a eu du mal à croire que l’on s’était posé devant une rencontre de Ligue des champions, la ‘‘Reine des compétitions’’. Peu de rythme, peu de densité, des erreurs techniques et deux équipes brouillonnes par moments, l’Atlético Madrid s’est imposé sur le Rocher dans un match au final assez moyen (2-1). Les Espagnols n’ont même pas eu à forcer leur talent. Que ce soit dans l’atmosphère générale du match mais surtout sur le terrain, il aura manqué cette flamme. Ce petit quelque chose qui donne envie de se lever de sa chaise et de craquer sa chemise de rage, de folie. C’est peut-être ça, le problème majeur de l’ASM cette saison, cette sorte de litanie qui accompagne ses matches. La rentrée de Mboula, en fin de match, aura amené un peu de vitesse mais l’Espagnol veut souvent faire la différence seul.
Une victoire en sept matches...
Finalement, on aura surtout entendu les hurlements aigus de Diego Simeone, suspendu et qui a suivi le match sur un balcon en latérale. L’un des rares moments de folie au coeur d’une soirée très tranquille dans l’ensemble où le public réagissait à l’évolution du score du PSG à Liverpool sur les écrans géants du Louis-II. Au vrai, Monaco n’est pas complètement passé à côté de son match, par séquences c’était même cohérent mais la moindre erreur se paie en C1. Et en première période, l’ASM en a commis deux. Que ce soit les espaces entre les lignes sur l’égalisation de Diego Costa (31’) ou l’absence de marquage sur celui de Giménez (45+1’), l’Atlético en a profité à chaque fois. En seconde période, les deux équipes se sont globalement neutralisées et il est toujours difficile de rattraper son retard face à l’escouade défensive de Diego Simeone. Leonardo Jardim avait préparé son match avec un 4-1-4-1 très compact qui se transformait en une défense à cinq quand l’Atlético récupérait la balle. Mais pour exister, il fallait que certains élèvent leur niveau de jeu, notamment Nacer Chadli recruté pour amener son expérience dans ce genre de soirée. A l’exception du bizut Grandsir, personne n’a su élever son niveau de jeu, ce qui rend l’exploit difficile pour ne pas dire impossible. Au final, aucune surprise dans ce résultat car Monaco comptait trop de blessés (Golovin, Rony Lopes, Pellegri, Jovetic) et la mauvaise série actuelle depuis le début de saison – une victoire en sept matches – n’est pas dûe au hasard ou à l’infirmerie. Le football est parfois cruellement logique. Monaco a encore cinq matches à jouer dans ce groupe et un premier déplacement à Dortmund, le 3 octobre, où Lucien Favre l’attend. Pas évident mais c’est parfois au pied du mur que Monaco sait se relancer. Leonardo Jardim avait prévenu d’entrée au mois d’août : la saison allait être compliquée. C’est un euphémisme...