La suppression de postes inquiète les syndicats enseignants
À la rentrée 2019, les collèges et les lycées risquent de se serrer la ceinture, suite à l’annonce du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, de supprimer, dans le secondaire, 1 800 postes dont « au moins 400 » chez les administratifs. Si le ministre assure que «le volume des enseignements sera maintenu » cette décision inquiète les syndicats enseignants. Alors comment se profile la rentrée prochaine dans les collèges et lycées des AM et du Var ? «On le saura en décembre, avec la répartition des moyens enseignants par académie» répond Alain Galan, secrétaire académique du SNES-FSU.
Réforme du lycée : «des heures de cours en moins »
Au SNES, on explique que la tendance en France est à la hausse des effectifs scolaires et que pour supprimer des postes « il n’existe que deux solutions : soit rogner sur le nombre de titulaires remplaçants (profs chargés de combler les absences de leurs collègues Ndlr), soit diminuer les heures de cours en profitant de la réforme du lycée. » En septembre, se mettra en place la classe de 1re rénovée en lycée général. Les séries (L, ES et S) seront remplacées par des « options de spécialités ». «Or l’intérêt de ces modules est de remplir les classes, argue Alain Galan. Ce qui génère des heures de cours en moins. »
Le recours aux heures sup’ ?
Au SNALC, syndicat d’enseignant positionné à droite, on redoute aussi le recours aux heures supplémentaires. « La règle actuelle est d’une heure sup’ imposée dans l’intérêt du service, c’est-à-dire pour faire tourner correctement les établissements, rappelle Jean-Rémi Girard, président national du SNALC. Pour compenser les postes en moins, ce quota risque de doubler. » Un moyen de « travailler plus pour gagner plus » ? «Sauf que les profs ne sont pas libres d’en décider, rétorque-t-il. Tout cela va ajouter de la pression. » Quant aux 400 postes administratifs supprimés, c’est « une mesure aberrante à l’heure où les établissements en réclament » selon le SNALC Au SNES, on ironise sur une « drôle de coïncidence » : l’annonce de ces économies avec la fusion de certaines académies, dont celle de Nice, qui est en marche...