BIOT Prévention des inondations: premières maisons rasées
Depuis hier matin, dans le secteur de la Brague, a débuté la campagne de démolition des habitations qui avaient été inondées en octobre 2015. Cela se poursuivra jusqu’en novembre
10 h 27, hier, dans le silence du bas du village, soudain un bruit assourdissant, la pelleteuse chargée de détruire la première maison visée dans le cadre de la prévention des inondations vient de débuter son travail. À quelques mètres de là, un riverain ne peut s’empêcher de revivre les terribles événements du 3 octobre : « C’était le même fracas, assourdissant, incompréhensible et l’eau qui montait, qui montait. » « L’aléa reste le même, on y diminue le risque en réduisant la vulnérabilité avec la suppression des habitants » confie Guilaine Debras, la maire. Rappelons que d’ici la fin du mois de novembre, six maisons vont être démolies et cinq emmurées « toutes situées dans le hameau de la Brague. » Une seconde tranche qui devrait concerner cinq maisons est prévue en fin d’année. À terme, la commune souhaite faire de cet endroit un lieu public : « Il y a différentes pistes à creuser, un jardin public, un jardin potager partagé, on travaille de concert avec la CASA sur un plan d’ensemble des berges de la Brague. Je voudrais qu’on y installe également des repères de crues pour qu’on n’oublie pas », poursuit la maire. Alain Arlotto qui habite plus bas découvre la destruction en se promenant : « Ça fait plaisir, cette maison n’aurait jamais dû être construite à cet endroit. Je suis inquiet pour cet automne car les vallons sont très sales et ne sont pas entretenus. » Inquiétude, le sentiment est partagé par Alain Bourgon de l’association pour la Sauvegarde de l’Environnement de Biot : « C’est bien de sécuriser l’endroit mais si on ne s’occupe pas des buses de l’autoroute, cela sera pire pour les maisons en aval. On entre dans la saison des pluies ; la mer n’a jamais été aussi chaude, la situation est très inquiétante. » Dans moins de deux semaines, la ville commémorera ce triste anniversaire et personne n’a oublié, trois ans après.