Comme si c’était vrai
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hier, au lycée Hutinel : deux hommes cagoulés et armés se présentent à l’accueil, ligotent l’hôtesse et s’avancent dans la cour. L’alarme retentit, immédiatement suivie d’un coup de feu. Et le silence total se fait dans ce lycée censé accueillir aujourd’hui élèves et enseignants. Seuls les pas des deux terroristes résonnent dans les couloirs du bâtiment n° . Leurs pas et les coups qu’ils donnent dans les portes, les injonctions qu’ils lancent : « Dupont (), montre-toi, c’est toi que l’on veut… » Chaque porte est vérifiée. Aucune ne s’ouvre. En quelques secondes, les rideaux ont été tirés, les portes fermées, les élèves confinés. Les terroristes s’énervent : « On ne trouve rien… » Le silence – troublé par
quelques coups de feux terrifiants – se fait de plus en plus pesant. Au bout de minutes, les deux terroristes, joués par deux gendarmes du PSIG de Grasse, entrent dans la classe des bac pro sécurité et enlèvent leur cagoule pour débriefer. « Franchement, j’ai presque cru qu’on se trouvait en période de vacances scolaires. Vous avez été presque parfaits, à part une classe qui était mal confinée… », dit l’un d’entre eux. L’exercice « intrusion attentat » est donc terminé. C’est le deuxième. « Nous nous sommes beaucoup améliorés » commente Gilles Génot, le proviseur. L’exemple parfait. À méditer.
() Le nom a été changé.