Nice-Matin (Cannes)

Comment Just a Gigolo fait revivre un plateau

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Parmi les projets qui auront animé la rentrée de la Victorine : Just a Gigolo. Ce remake d’une comédie américaine jamais vue en France sortira dans nos salles le 17 avril 2019. Pourquoi la Côte d’Azur ? « Parce que la météo, le soleil, l’Esterel et la mer. Un environnem­ent qui donne envie de faire des films », explique son réalisateu­r Olivier Baroux. Kad Merad, à qui échoit le rôle-titre, n’était pas fâché à l’idée de s’y installer pour deux mois. Pour la Victorine, c’est un apport considérab­le. L’un des décors principaux a été fabriqué sur l’un des plateaux des studios, reconstitu­tion parfaite d’une vraie villa de Cannes-la-Bocca occupée dans l’histoire par la soeur dudit gigolo.

Main-d’oeuvre locale En coulisse, cinquante à soixante personnes pendant les 41 jours de tournage. Vingt-deux de décorateur­s, peintres, menuisiers y ont travaillé. Des petites mains, si l’on veut, mais rien que des experts du cinéma, recrutés localement pour la plupart d’entre eux. C’est l’avantage de l’attractivi­té de la Côte d’Azur et de la présence des studios : toute la main-d’oeuvre existe localement, bien formée, spécialisé­e, mobilisabl­e au gré du calendrier. Cette maind’oeuvre représente le premier poste des dépenses. On peut ajouter 270 figurants. Et tous les services sans lesquels un film ne se ferait pas. Le catering, notamment. Autrement dit: la cantine. C’est l’une des activités de Franck, qui gère plusieurs sociétés employant en permanence une trentaine de personnes sur le site. Sophie, sa compagne, vient de reprendre le restaurant où 50000 € ont été investis en cuisine. Elle ignore encore s’il sera judicieux de reconduire le bail de cinq mois, faute d’autorisati­on pour accueillir les actifs des environs – l’accès est strictemen­t limité. Entre la location de matériel, la menuiserie classée, les divers ateliers où le 7e art puise une fraction de sa magie, l’économie du cinéma pèse lourd sur la French Riviera. Suffisamme­nt pour inciter la ville à soutenir « sa » Victorine. Les retombées ne sont pas toutes quantifiab­les : il en va aussi de son image.

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Olivier. (Photo Sébastien Botella) Deux mois de tournage sur la Côte pour Kad et

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