Riberi leader en roue libre
Entre deux manches du championnat de France, où il lutte aux avant-postes, le jeune Azuréen s’offre une promenade de santé. Hier, sa Skoda Fabia R5 a vite pris le large. Suite et fin ce matin
On pouvait le prédire sans boule de cristal. Ce week-end, sur les routes du Rallye national du Pays de Fayence, 32e du nom, c’est Bruno Riberi qui dicte sa conduite. Pour les amateurs de suspense, ce matin, entre SaintCézaire et Saint-Cassien, les principaux virages de la seconde étape, mieux vaudra donc suivre le duel des prétendants au rang de meilleur des autres, où Dominique De Meyer (Peugeot 206 WRC) devance actuellement Frédérik Casciani (Ford Fiesta R5) de 8’’7. En tête, sauf coup de théâtre, les dés sont jetés depuis belle lurette puisque la Skoda Fabia R5 du leader totalise déjà 1’23’’7 de marge. Autant dire un gouffre...
AUJOURD’HUI : 2E ÉTAPE Départ (Fayence, place la Brèche) : 7 h ES7 et 10 - St-Cassien-des-Bois (13,18 km) : 8 h 03 et 11 h 54 ES 8 et 11 - St-Cézaire-sur-Siagne (4,12 km) : 8 h 56 et 12 h 47 ES9et12- Pays de Fayence (3,47 km):9h29et13h20 Arrivée (Fayence, place la Brèche) : 13 h 35 Le scénario de ce samedi ? À sens unique ! « Je suis parti dans l’ES 1 avec l’envie d’attaquer fort, histoire de jauger d’entrée notre potentiel par rapport à la concurrence », raconte le jeune résident monégasque (26 ans) qui a pris cette saison l’habitude de triompher à domicile (vainqueur de L’Escarène et du Nice Jean-Behra) entre deux manches du championnat de France où il fait bonne figure (6e à Antibes et au Mont-Blanc). « Bon, on a vite réussi à creuser l’écart. L’auto tourne rond. Même s’il n’y a pas de bagarre, je me fais plaisir. C’est un roulage positif dans la perspective du Rallye du Var. Maintenant, il faut finir, car j’ai très envie de figurer au palmarès de cette épreuve qui me plaît. » Après la sortie de route de Cyrille Féraud (Citroën C4 WRC) entre Brenon et Châteauvieux (ES 5), De Meyer a endossé la combinaison de rival numéro 1. « Riberi est hors concours, on le savait », confie l’inoxydable Grassois, en embuscade au cas où... « Pour nous, ce fut l’occasion de découvrir le col de Bleine en sens inverse (voir nos éditions d’hier). Après l’avoir limé autant de fois au départ de Thorenc, ça fait drôle... Surtout cette descente ultra-rapide où le compteur est monté en flèche jusqu’à 196 km/h. Entre rochers, fossés et arbres, je pense que les sensations sont plus fortes qu’à 300 km/h en F1 avec des dégagements immenses partout autour ! »
VHC : à fond, Foulon !
Côté VHC, l’incertitude reste de mise, en revanche. Théâtre de la finale de la Coupe de France 2018, le rallye orchestré par l’ASA Grasse propose une bagarre musclée. Si l’espoir azuréen Anthony Fotia, dont le baptême du feu en mode historique avait très bien débuté, s’est arrêté en cours de route (ES 4), trahi par la mécanique de la BMW M3 paternelle, les six dernières spéciales vont tout de même devoir départager les deux hommes forts du week-end. À mi-parcours, le Varois François Foulon (Ford Sierra Cosworth) tient la corde pour 7’’6 face au champion de France VHC en titre, Jean-François Mourgues (Porsche 911 RS). Chaud devant jusqu’au dénouement prévu à 13 h 30...