Gilbert Bezzina explore la «Sonata da Chiesa» N°1
Le violoniste se produit demain soir à la chapelle Saint-Bernardin dans le cadre de l’Art Sacré
Le violoniste, directeur de l’Ensemble baroque de Nice, se produit demain soir avec sa formation dans le cadre de la chapelle Saint-Bernardin pour une nouvelle soirée du Festival d’Art Sacré. Avec un programme qui conte en musique la riche histoire de la sonate d’église ou « Sonata da chiesa », un répertoire d’une rare complexité et d’une rare diversité.
Pourquoi avoir choisi un tel programme ?
Parce que la musique sacrée est de manière générale surtout vocale. Et que la recherche de pièces instrumentales qui témoignent de la volonté de certains compositeurs de créer, par commande ou simplement par goût, des musiques pour l’église destinées à être jouées lors des offices, n’est pas toujours aisée. C’est pourtant un répertoire particulièrement intéressant et séduisant à jouer pour un musicien.
Pourquoi la « sonata da chiesa » est-elle une forme fondamentale ?
Elle a pris naissance en Italie et vient de la « Canzone », qui est une forme vocale de la chanson de la Renaissance. il y avait alors trois expressions possibles : la « canzone » qui se chantait. La « sonata » qui se « sonnait » ou, autrement dit, se jouait. Et la « toccata » qui était jouée sur un clavier. Au début du XVIIe siècle ces pièces étaient en un seul mouvement qui alternait les instants vifs et lents. Puis les pièces se sont davantage construites avec plusieurs mouvements. Avec une caractéristique : la superposition d’un « dessus ». Un instrument soliste, ici un ou deux violons, au langage virtuose et d’une basse continue qui constitue l’assise. Un socle permettant toutes les fantaisies imaginatives.
Quels compositeurs allez-vous
interpréter ?
Nous allons faire découvrir au public des oeuvres de Frescobaldi, de Dario Castello et de Giovanni Battista Buonamente. Elles sont de véritables chefs d’oeuvre. Bien sûr, également, des oeuvres d’Arcangelo Corelli, qui est le maître incontesté de la « sonata da chiesa ». Mais aussi de Giovanni Legrenzi ou encore d’Antonio Vivaldi avec la célèbre « Follia », un sommet qui synthétise la forme sur un thème venu d’Espagne et la décline sous diverses variations. Ce sont de pures merveilles que nous nous réjouissons de donner dans ce cadre privilégié qu’est la chapelle Saint-Bernardin. Un lieu qui constitue un véritable joyau architectural. Réservations sur antibesjuanlespins.com, par téléphone au 04.22.10.60.10 et au 04.22.10.60.01 ou sur place une heure avant le début du spectacle. Places à 21,20 euros (plein tarif) ou à 16,20 Euros (tarif réduit).