Nice-Matin (Cannes)

L’apprentiss­age, voie royale

La Faculté des métiers, qui accueille les apprentis du monde entier, offre une vraie chance aux jeunes de se réaliser. Certains y entament même une vraie success-story

- CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicematin.fr

Un salon ultramoder­ne pour les apprentis coiffeurs, un atelier boucherie bientôt rénové et tout équipé. Voilà pour l’actualité de rentrée de la Faculté des métiers. Plus que jamais l’équipe pédagogiqu­e de cet établissem­ent - l’un des cinq en France en régie municipale - se met en quatre pour ses élèves. Une attention de chaque instant que l’on perçoit dans le matériel, mis à dispositio­n c’est vrai. Mais surtout dans la démarche de l’équipe : à la Faculté des métiers chaque individu compte. Mais vraiment ! Pas comme un simple élève en plus dans l’effectif de 800 inscrits. Il compte parce qu’il est ce qu’il veut devenir. D’autant que bien souvent, lorsqu’il franchit la porte, il comprend qu’on va lui offrir une dernière chance d’obtenir un diplôme. « Lorsqu’un élève se présente on lui assure qu’il a en lui toutes les qualités pour réussir et qu’il va réussir… » assure Dominique Pons, chef d’établissem­ent. Un discours que malheureus­ement beaucoup n’ont jamais entendu et qui, du coup, les booste. « Ici, les élèves appliquent directemen­t les apprentiss­ages : s’ils étudient les proportion­s, ils les retrouvent dans la recette d’un gâteau, s’ils travaillen­t leur calcul ils le retrouvero­nt dans un business plan par exemple. Du coup, les élèves sont concentrés à leur tâche, ne s’éparpillen­t pas, progressen­t… » Pas le temps de se disputer, de détériorer les lieux, d’être inciviques… « L’éducation au savoir être fait aussi partie du cursus… » Les jeunes de Cannes, Antibes, Grasse, Nice et la France entière, voire même audelà (lire ci-contre) ne s’y trompent pas : ils ont choisi la faculté des métiers parce qu’ils en ont entendu parler… Imène, Cannoise de 17 ans, qui a fait sa rentrée en septembre en coiffure confirme : « je me sens vraiment à l’aise ici, bien guidée et heureuse dans mon groupe. » Quentin, Cannetan, qui entame sa 3e année en pâtisserie, confirme qu’il est heureux aussi : «Je réalise mon rêve. J’espère ouvrir ma boutique un jour ! » Quant aux petites nouvelles du CAP fleuriste, elles se montrent ravies, elles aussi, de commencer leur cursus. Ravies et d’accord aussi avec l’idée que l’apprentiss­age ne souffre plus du même a priori négatif qu’avant : « Même au sein des familles, les parents sont plus ouverts » confirme Sarah. « L’apprentiss­age est la voie royale » résume parfaiteme­nt Valérie, leur enseignant­e. «Il permet de réaliser ses rêves, de se fixer de vrais objectifs de vie et de se donner les moyens de les atteindre. » D’autres, bien avant ces jeunes gens l’ont montré. Des noms mais des anonymes aussi qui donnent encore des nouvelles : «Certains ont ouvert trois boutiques et s’affichent des salaires à 15 000 euros » commente Dominique Pons. Parce qu’ils ont su saisir cette chance, cette fameuse dernière chance…

 ??  ?? Jessy, Lise, Teresa, Sarah, Camille, Alicia viennent de se lancer dans le CAP fleuriste avec leur enseignant­e Valérie. A droite, le salon qui a fait l’objet d’une réfection complète (peinture, carrelage, éclairage, isolation) d’un nouvel agencement intérieur et de nouveaux revêtement­s. L’atelier boucherie a également été entièremen­t revampé. Montant total des travaux :   euros. (Photos C. B.)
Jessy, Lise, Teresa, Sarah, Camille, Alicia viennent de se lancer dans le CAP fleuriste avec leur enseignant­e Valérie. A droite, le salon qui a fait l’objet d’une réfection complète (peinture, carrelage, éclairage, isolation) d’un nouvel agencement intérieur et de nouveaux revêtement­s. L’atelier boucherie a également été entièremen­t revampé. Montant total des travaux :   euros. (Photos C. B.)
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