Nice relève la tête
En déplacement chez le promu beaunois, les Niçois se sont fait peur. Menant 18-6 peu avant l’heure de jeu, ils ont failli chuter. Ils l’emportent toutefois et rebondissent après leur revers à Chambéry (2124). Même s’ils auraient pu perdre leur point de bonus défensif dans les arrêts de jeu, suite à une ultime pénalité de Romain, finalement manquée bien qu’aux 22 m, les Beaunois ressortent frustrés de ce rendez-vous entre promus. Frustrés de concéder un troisième revers cette saison et de n’avoir pu que trop rarement mettre en place leur jeu. Pourtant, à 6-6 à la pause et face au vent, tous les espoirs leur sont permis. Mais une entame de seconde période catastrophique avec deux essais encaissés et deux cartons jaunes ruinent leurs rêves de succès (6-18, 52e).
Des Niçois réalistes
En deux coups de cuillère à pot, Nice, jusqu’alors plutôt terne, se retrouve propulsé tout près du bonus offensif. « La fatigue, les consignes non respectées, on s’est endormi. Ça a été globalement un match moche, confie Martin Jagr, entraîneur des troisquarts azuréens. A l’heure de jeu, on a eu peur. On peut d’ailleurs perdre ce match ». La raison ? L’entrée en jeu de ce diablotin de Perrier qui dynamise les Bourguignons. Ils cassent enfin le verrou adverse, lâchent les chevaux. Kotze passe trois points. Puis au ras d’un regroupement, l’ancien Mâconnais Perrier se faufile et plonge derrière la ligne (16-18, 65e). Mais deux lancers en touche cruciaux égarés et une troisième pénaltouche manquée en toute fin de rencontre ravivent les regrets locaux. « On se remet dedans après avoir eu la tête au fond du seau mais on n’a pas pu faire mieux », avoue Karim Kadiri. « On doit être lucide et rester propre jusqu’au bout. Nice s’est nourri de nos erreurs. Il y a un goût d’inachevé », glisse pour sa part, Jérémy Lemoine. C’est sans doute cela que l’on appelle l’apprentissage. Sans être géniaux, les Niçois poursuivent leur petit bout de chemin (treize points en poche en quatre matches dont trois déplacements). « On ne va pas faire la fine bouche », conclut Martin Jagr.