Les Garçons manqués ne loupent pas Cupidon
Nicolas Rey et Mathieu Saïkaly reviennent sur les planches avec Des nouvelles de l’amour. A voir au théâtre Le Tribunal demain
Les tympans amateurs de France Inter ne seront pas dépaysés. Après avoir oeuvré sur les ondes, le duo des Garçons manqués revient sur les planches pour livrer sa plume musicale, tendre, rebelle, délicate et chatouilleuse. Des nouvelles de l’amour : au stylo Nicolas Rey, à la guitare Mathieu Saïkaly. Une création à découvrir demain au théâtre Le Tribunal dans le cadre du Boeuf Théâtre. Petit avant-goût avec le musicien du tandem…
Comment a débuté votre collaboration ?
Nicolas travaillait depuis longtemps à France Inter lorsque Pascale Clark lui a demandé de mettre en musique une chronique pour une nuit blanche organisée autour de l’écrivain Philippe Djian. Il avait prévu de mettre juste une bande-son derrière. Pascale Clark a trouvé ça dommage. Du coup, il a cogité et c’est sa femme qui lui a dit : « Mais pourquoi tu ne contactes par Mathieu ? » Je venais de gagner La Nouvelle Star ,onne se connaissait pas mais il aimait ce que je faisais. Bref, il m’a contacté et j’ai été emballé. On s’est vus chez lui, on a bossé deux heures pour trouver ce principe où l’on se renvoie la balle. La nuit blanche s’est très bien passée. Et c’est François Morel qui a dit à Nicolas qu’il y avait matière à spectacle dans notre travail. Trois ou quatre mois plus tard, on était sur notre première création ensemble.
Comment avez-vous travaillé sur celui-ci?
C’est différent que notre premier Et vivre était sublime. Là, on a changé le principe. On a seulement pris des textes de Nicolas. Au départ, ce n’était pas organisé autour d’une histoire, on a choisi ensemble les textes qui nous plaisaient le plus. C’est grâce au regard d’Emmanuel Noblet que le fil rouge s’est révélé.
Et la présence de la guitare…
Quand on est dans la création, on s’en rend compte : je ne peux pas mettre n’importe quel rythme. Je dois respecter celui du texte mais aussi sa manière de lire à lui. Et puis parfois je vais chanter un bout de chanson à la fin d’un extrait de texte…
Tout un équilibre à trouver !
Oui parce qu’il ne faut surtout pas que la musique parasite le propos. C’est bien pour cela qu’il ne faut pas en mettre partout. Il y a également le volume à prendre en compte, pas mal de paramètres.
On dit que votre spectacle donne envie de tomber amoureux : c’est ce que vous voulez transmettre?
[sourire] Là, Nicolas serait plus à même de répondre à cette question. Mais disons que oui, j’espère que ça donnera envie d’être amoureux, d’être vivant. Le spectacle fait traverser plein d’émotions différentes, des choses un peu moins gaies aussi. C’est un chemin de vie auquel je souhaite que le public arrive à s’identifier d’une manière ou d’une autre. Que ça résonner universellement. Au final, ce qu’on cherche c’est juste que pendant un moment les gens vibrent.
Savoir +
Des nouvelles de l’amour, Les Garçons manqués, Nicolas Rey et Mathieu Saïkaly, demain à 20 h 30, au théâtre Le Tribunal, 5 place Amiral-Barnaud à Antibes. Tarifs : 14 à 18 euros. Rens. 06.43.44.38.21.