« Apaiser les mémoires et les consciences »
Quelle a été votre réaction?
Je suis très touché par cette remise de médaille. Je la dédie d’abord à mon papa et à ma maman, à toute la famille Amrane, à tout le monde des anciens combattants qui m’entoure depuis des années, à mes collègues des associations qui travaillent à une reconnaissance officielle du président Macron, je l’espère un jour proche.
Les mesures prises sont-elles suffisantes?
Suite au message de François Hollande en aux Invalides sur la reconnaissance officielle de l’abandon des harkis, on avait espéré que les lois de réparation soient appliquées par décret dans la foulée. Malheureusement, il y a eu un changement de président. Les mesures qui ont été annoncées par le président Macron sont des mesures sociales, mais rien de plus.
Quelles sont vos attentes?
Un message fort qui sera prononcé début décembre par le président Macron. Je pense que la reconnaissance des exactions va apaiser les mémoires. Je pense qu’il va le faire car il a déjà reconnu les tortures sur Maurice Audin.
Vous vous y attendiez?
Un peu. Un groupe a travaillé mois auprès du préfet Dominique Ceaux pour élaborer un plan d’action en faveur des harkis. Dans son rapport, il a repris toutes les mesures qui ont été adoptées depuis . Certaines de nos revendications ont été entendues : celle pour les femmes divorcées et veuves, les points de retraite pour les enfants de harkis, l’aide financière, malgré qu’elle soit minime, et l’enveloppe mémorielle. La réparation n’a pas été prise en compte.
Une page pourra être tournée?
Le gouvernement prend ses responsabilités. Cette reconnaissance apaisera les mémoires et les consciences de chacun. On continuera à faire vivre l’histoire de nos parents.