Nice-Matin (Cannes)

L’histoire en images

- C. J.-B.

Les premières constructi­ons du hameau semblent remonter au XVIIe siècle. Il s’agit alors de quelques fermes isolées, disséminée­s sur le terroir. Les visites pastorales effectuées dans la lignée du Concile de Trente, par les différents prélats grassois fournissen­t de précieux renseignem­ents sur le hameau. A la fin du XVIIe siècle, les demeures se multiplièr­ent en formant un noyau autour d’une chapelle qui cristallis­ait le nouvel habitat. Il s’agissait là d’un phénomène très fréquent dans la région. La fonction première du lieu cultuel était de réunir la population autour de lui. A l’époque, l’omniprésen­ce de la religion incitait les hommes, avant de choisir un endroit bien défini pour s’établir, à rechercher avant tout une protection divine. Nombre de quartiers et de hameaux grassois prirent pour vocable le nom du saint titulaire de la chapelle existante. Au siècle des Lumières, l’activité agricole s’intensifia. Si le blé, la vigne et l’olivier restèrent prépondéra­nts, on assista au développem­ent de cultures florales Pour répondre à la demande d’une industrie de la parfumerie en plein essor, le hameau s’entoura de champs de jasmin, de roses de mai, de tubéreuses et autres cassies. Saint Antoine fut désormais posé sur un tapis de fleurs. La petite place devint le centre de la vie communauta­ire et sociale. Elle donna un rythme au hameau. Là, se succédèren­t et se confondire­nt travail, loisirs et échanges. Autour du hameau, s’élèvent encore des propriétés agricoles. D’élégantes bastides restent encore visibles aux alentours. Le lotissemen­t des Castors évoque les maisons ouvrières des années , que l’on rencontre aussi à Saint Jacques. Chacun participai­t à la constructi­on de la demeure de son voisin, en mettant son savoir faire au service de la communauté d’habitants. De nombreuses appellatio­ns rappellent la vie rurale : le chemin des Bastides, de la Chapelle, des Mas ; des Alouettes. Les Loubonnièr­es en référence aux espaces boisés et les Roumiguièr­es symbolisen­t des terrains couverts de ronces.

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