Une antenne relais au-dessus de trois écoles ? P
Le permis de construire pour un projet d’antenne sur l’immeuble Lou Suquétan, rue des Suisses, effraie l’institut Stanislas. 3 500 enfants seront exposés aux ondes électromagnétiques
La direction de l’institut Stanislas et les parents d’élèves n’en reviennent pas : comment peut-on laisser s’installer une antenne de téléphonie avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur la santé et les facultés cognitives des enfants ? Comment ? D’abord en obtenant l’accord d’implanter l’antenne (ça, c’est pour l’opérateur Free mobile) auprès de copropriétaires( Lou Suquétan, au 33, rue des Suisses) en échanges de finances (14 000 euros). Ensuite, en obtenant un permis (la Ville a signé). Enfin en décrochant l’accord de l’architecte des bâtiments de France (et il l’a donné). Les signataires de la pétition : « Non à l’implantation d’antennesrelais de Free mobile à proximité de Stanislas » doivent le savoir : le combat dans lequel ils s’engagent sera difficile. « Pour autant, il était hors de question que nous restions là, sans rien faire. Ce serait complètement irresponsable. Entre Stanislas, Méro et Montchevalier, on compte 3 500 enfants qui subiront les ondes électromagnétiques de cette antenne », commente d’une seule voix Régis Brandinelli, directeur de l’institut Stanislas et Cathy Rappa, présidente de l’Association des parents d’élèves.
Recours gracieux
D’autres ont déjà lancé les hostilités: en octobre 2017, les riverains de La Suquétane ont fait savoir qu’ils désapprouvaient la décision de certains de ceux – voisins – de Lou Suquétan, d’accepter la fameuse antenne sur leur toit. Dans la foulée, plusieurs procédures ont été déposées devant les tribunaux de Grasse et Nice à l’encontre du projet. La direction et les parents d’élèves de Stan’ ont rédigé un recours gracieux eux aussi. « Ce nouveau bouquet d’antennes se situerait à 32 mètres seulement de notre école maternelle, donc dans la zone de forte intensité du rayonnement.» relève Cathy Rappa. Tout cela – ces deux bouquets d’antennes émettrices de radio téléphonie 4G et 5G – conclut Régis Brandinelli, « alors que la couverture téléphonique est largement satisfaisante. »