Le er secrétaire PS du n’apprécie pas les propos d’Antoine Babu Moreau et Haydn ouvrent la saison de l’Orchestre de Cannes
Xavier Garcia est franchement en colère. Il a très vigoureusement réagi aux propos tenus par Antoine Babu, le jeune ex-candidat aux législatives dans la 8e circonscription. Dans une interview publiée mardi 25 septembre dans nos colonnes cannoises, ce dernier annonçait qu’il avait décidé de démissionner du PS 06. Il y évoquait des représentants locaux vieillissants à l’attitude clientéliste. Le 1er secrétaire départemental du parti socialiste est choqué par ces jugements. Voilà ce qu’il rétorque : « Si j’ai toujours accepté les critiques de ceux qui ont quitté notre fédération ces derniers mois - j’ai même souvent partagé leur opinion sur la difficulté du PS à changer, celles émises par Antoine Babu dans son interview et la manière sont insupportables. Compte tenu de nos rapports qui ont toujours été très cordiaux, cela manque en premier lieu d’élégance et de franchise. Lors de son départ, même si j’avais perçu qu’il partait pour voir si l’herbe était plus verte chez David Lisnard, je lui ai souhaité le meilleur car je n’ai pas oublié son engagement dans un moment difficile et il ne m’a jamais émis la moindre critique en face à ce moment-là. Il a bien sûr le droit de parler d’un parti vieillissant même si je suis moi-même le plus jeune responsable parmi les chefs de parti du département, que mon adjoint Raphaël Galmiche a 30 ans et que j’avais proposé à Antoine Babu d’être notre porte-parole pour accélérer le renouvellement. Il n’a pas le droit par contre de parler de clientélisme. Xavier Garcia. C’est insultant pour tous nos militants et bénévoles et c’est proprement délirant. Notre fédération a tout juste les moyens de payer les factures de son local. Avec quels moyens matériels ou avantages pourrions-nous fidéliser des militants ou des électeurs ?
« Sa danse du ventre au maire de Cannes »
En se rendant à des grands raouts de grands élus de droite, il a pourtant été aux premières loges pour voir ce qu’était vraiment le clientélisme avec des présidents d’associations subventionnés et des employés municipaux fortement encouragés à assister à ces démonstrations de force. Il n’avait pas besoin de nous salir ainsi pour justifier son “changement de cap” et sa danse du ventre au maire de Cannes. Et qu’il sache que si être vieillissant, c’est être fidèle à ses convictions de gauche, nous sommes fiers de l’être. Pour moi, la vieille politique et le terreau du clientélisme ce sont les changements de camp au gré des ambitions, qu’il illustre à merveille. »
La saison de l’Orchestre de Cannes s’ouvrira dimanche à 16 h 30 au palais Croisette. À la baguette, Benjamin Lévy a composé un programme de choix avec la symphonie de danses «Les Éléments» de Jean-Féry Rebel et la symphonie n°3 en la mineur opus 56 dite « Ecossaise » de Félix-Mendelssohn Bartholdy qui encadreront le concerto n°1 en ut majeur pour violoncelle et orchestre de Joseph Haydn. Les mélomanes retrouveront avec plaisir un prince du violoncelle Français Edgar Moreau qui a été à l’âge de quinze ans le lauréat du prix du jeune soliste au Concours Rostropovitch, ce qui a lancé pour ce jeune interprète, une brillante carrière internationale avec orchestre, en solo ou en musique de chambre. Rencontre!
Avec l’orchestre de Cannes c’est une collaboration qui fonctionne ?
Oui. J’avais dix-huit ans lorsque j’ai donné mon premier concert avec cet orchestre et depuis c’est toujours avec plaisir que nous jouons ensemble. En plus c’est Benjamin Lévy qui dirigera ce concert d’ouverture. J’apprécie sa spontanéité, son rapport direct et sympathique avec les musiciens et le public et l’énergie qu’il insuffle à cette formation. Que du bonheur !
Le concerto n° de Haydn ?
C’est une oeuvre que j’aime beaucoup interpréter. Elle est très joyeuse, positive et au-delà de sa virtuosité, elle témoigne d’une esthétique simple et délicate.
Votre carrière est très éclectique. Comment articulez-vous vos choix ?
Un soliste doit être capable aujourd’hui de jouer en récital, en solo, avec orchestre et en musique de chambre, dans un style et un répertoire très large, du baroque au contemporain en passant par les périodes classique et romantique. Cet équilibre m’est nécessaire parce que j’aime mettre en valeur mon instrument mais je crois beaucoup aux valeurs du partage avec d’autres musiciens. Le fait de passer de l’une à l’autre de ces expressions me permet de me remettre en question sans cesse sur de nouveaux projets. C’est très stimulant.
Comment vous organisez-vous ?
J’alterne forcément des périodes de forte activité en concert et enregistrements mais j’essaie toujours de me ménager des temps de réflexion et de travail qui me permettent d’approfondir ma démarche et de préparer de nouveaux répertoires. J’aime aussi prendre des vacances en laissant un peu de côté la musique et le violoncelle pour me ressourcer.
L’enseignement?
Cela m’intéresse beaucoup même si je considère que je suis encore trop jeune pour assumer la responsabilité d’une classe. Je donne des master-classes en France et à l’étranger qui me donnent l’occasion de transmettre aussi mon expérience de la scène.
Vous êtes un pur produit de l’école française de violoncelle. Existe-t-elle encore ?
Bien sûr, même si le partage des expériences et la facilité des voyages font que les clivages entre les diverses écoles s’estompent parfois. Mais cette tradition venue des Maréchal, Gendron, Navarra, Tortelier et perpétuée par celui qui fut mon maître Philippe Muller est une réalité. Elle est centrée sur la précision, la technique d’archet et la sonorité et elle nous a appris l’exigence ce qui est important.
Vos projets ?
Après Cannes, je repars à Genève, Saint-Pétersbourg, en Corée et en Europe. Et, début , sortira mon prochain album avec les concerti de Gulda et Offenbach avec l’ensemble « Les Forces Majeures » de Raphaël Merlin. C’est un magnifique répertoire parfois surprenant mais très intéressant. PROPOS RECUEILLIS Dimanche 30 septembre à 16h30 théâtre Croisette, Palais Stéphanie Hôtel Marriott à Cannes. De 10 à 33 Billetterie du palais des festivals, du lundi au samedi de 10 à 18 heures (tél. 04.92.98.62.77). billetterie@palaisdesfestivals.com Toute la saison sur www.orchestre-cannes.com