Nice-Matin (Cannes)

« Mes racines, c’est la terre, le travail »

-

Les jeunes ont-ils changé depuis le début de votre carrière, en  ? Le problème, c’est qu’ils ont tout tout de suite. Quand j’ai débuté, je “cassais’’ les chaussures des anciens, je ramassais les plots et je fermais ma bouche (rires). Ce n’est pas que de leur faute, c’est le système qui est comme ça. Ils ont une valeur marchande, alors que parfois ils n’ont encore jamais joué, mais les clubs ne veulent pas les perdre. Du coup, ils ont du mal à accepter la critique. Il faut les prendre avec des pincettes. Quand on sait comment les prendre, ils sont à l’écoute. En fait, et ce n’est pas valable uniquement dans le football, on ne supporte plus l’autorité. On n’a pas que des droits, on a aussi des devoirs. Tu ne peux pas que réclamer, il faut donner aussi…

La suite, vous l’envisagez comment ? Une prolongati­on à Nice pour jouer l’Europe (il sourit).

L’étranger, ça ne vous a jamais attiré ? Je suis un bon franchouil­lard… Je n’en ai jamais fait une priorité. Cela aurait été sympa pour la culture, les enfants.

Votre passion pour le vin, ce sont vos parents qui vous l’ont transmise ? Oui, ils sont viticulteu­rs. Je baigne dedans depuis que je suis gamin. J’ai passé un BTS d’oenologie quand j’étais au centre de formation au cas où ça ne marcherait pas dans le foot. Ça me passionnai­t. Mieux vaut boire un bon verre de vin à  h d’un match que deux verres de coca. C’est moins nocif !

Plus jeune, vous aidiez la famille au travail de la vigne ? Bien sûr… Les week-ends, les vacances, je bossais avec mon père. Il a des vignes, il fait des plants de vignes dans une pépinière. Il est viticulteu­r mais également céréalier… Mes racines, c’est la terre, le travail. Quand tu vois tes parents qui se tuent à la tâche tous les jours, tu n’as qu’une envie, c’est de les aider. Ils bossent encore comme des chiens. Ce sont des passionnés, mais c’est un métier difficile. C’est peut-être pour ça que je me suis donné les moyens de percer dans le foot.

La vie sur la Côte d’Azur ? C’est assez idyllique : la mer, le soleil et la montagne… C’est cool d’aller chercher les enfants à la crèche et d’aller prendre le goûter sur la plage. Je ne regrette pas du tout d’avoir fait ce choix.

Newspapers in French

Newspapers from France