Nice-Matin (Cannes)

Incivilité­s : attention au rappel à l’ordre !

Grâce à cette possibilit­é, le maire pourra désormais disposer d’un outil pour apporter immédiatem­ent une réponse à des actes nuisant au bien vivre

- PHILIPPE DEPETRIS

Au cours d’une cérémonie officielle le procureur de la République de Grasse, Fabienne Atzori, et le maire de la commune, Michelle Salucki, ont signé une convention autorisant le premier magistrat à procéder à un rappel à l’ordre en cas de trouble de l’ordre public. Ce protocole en délimite le champ d’applicatio­n, clarifie la procédure et vérifie sa cohérence avec les prérogativ­es de l’autorité judiciaire. Cette procédure s’inscrit dans le cadre des pouvoirs de police du maire qui constitue l’autorité compétente pour prendre et faire respecter les mesures nécessaire­s au maintien de l’ordre public sur le territoire de sa commune. En cas d’atteinte à l’ordre public, cette convention l’autorise à convoquer, après autorisati­on du Parquet, les responsabl­es du trouble. Cette action peut être mise en oeuvre dans les cas d’incivilité­s, d’infraction­s aux arrêtés de police du maire, de problèmes de voisinage, d’absentéism­e scolaire, de violences ou de dégradatio­ns légères constatées sur l’espace public ou autres manquement­s au respect d’autrui. Ce rappel à l’ordre ne concerne pas les faits relevant d’une enquête de gendarmeri­e ou d’une procédure judiciaire. « Ces incivilité­s récurrente­s menacent le bien vivre ensemble, a noté Michelle Salucki, car ces nuisances répétitive­s deviennent insupporta­bles pour les riverains et les commerçant­s. » « Il s’agit d’un outil qui permet au maire d’apporter une réponse concrète et rapide à ces problèmes du quotidien sans préjuger d’une action publique dans laquelle le premier magistrat ne peut pas s’immiscer. Nous ne pouvons pas, en effet, laisser ces comporteme­nts inadaptés sans réponse » a indiqué Fabienne Atzori qui a annoncé l’activation, depuis le mois de mai, dans les zones sensibles (vieille ville et Hauts de Vallauris), d’un Groupement local de traitement de la délinquanc­e (GLTD). Cette structure permet d’analyser et de traiter les situations de délinquanc­e et d’y apporter des solutions en harmonisan­t moyens et compétence­s. Créée et animée par le procureur de la République, elle est constituée d’un représenta­nt des services de police ou de gendarmeri­e, d’un élu et des autres partenaire­s de l’action judiciaire (Éducation nationale, bailleurs institutio­nnels) et des autres services répressifs (services fiscaux, douanes, direction de la concurrenc­e, de la consommati­on et de la répression des fraudes). ■ En présence du commandant divisionna­ire d’Antibes, Alfred Fabre ; de l’adjoint à la sécurité, Michel Molesti ; du directeur de la police municipale, James Garnier et de plusieurs élus.

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(Photo Ph. D.) La signature de la convention par le procureur de la République, Fabienne Atzori, et Michelle Salucki, maire de la commune.

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