Nice-Matin (Cannes)

Christian Estrosi lundi à l’Élysée : le patron du Départemen­t et cinq présidents d’agglomérat­ion veulent être invités aussi

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En colère, le président du conseil départemen­tal Charles-Ange Ginesy ! II l’exprime dans un courrier adressé au chef de l’État Emmanuel Macron. Une lettre cosignée par cinq présidents [six avec lui, ndlr] de communauté­s d’agglomérat­ion et de communes : Jean

(1) Leonetti, David Lisnard, JeanClaude Guibal, Maurice Lavagna et Jérôme Viaud. L’objet de leur courroux : ils ne digèrent pas de ne pas avoir été invités, comme l’est Christian Estrosi, à une réunion ce lundi à l’Élysée. Y sera notamment évoquée, « au travers de la question des Métropoles, l’organisati­on territoria­le du départemen­t des Alpes-Maritimes ». Ils constatent que seul le président de la Métropole Nice Côte d’Azur « est convié à y participer, en présence de présidents d’autres Métropoles françaises (Bordeaux, Lille, Toulouse, Nantes). Cela est bien entendu inacceptab­le et la voix de notre territoire ne peut se limiter à celle d’un seul élu, choisi pour des raisons partisanes », écrivent-ils.

Colère et surprise

Les signataire­s indiquent être « surpris » du format de cette réunion « qui fait suite à une précédente, début août, que certains auraient souhaité garder secrète ». « Il ne nous paraît en effet pas acceptable que le devenir de l’organisati­on du territoire des Alpes-Maritimes, la fusion éventuelle de structures intercommu­nales, la suppressio­n de l’échelon départemen­tal fassent l’objet de tractation­s qui se feraient dans notre dos, au mépris des territoire­s et de la population que nous représento­ns », ajoutent-ils. Les signataire­s, qui précisent « avoir toujours travaillé dans la transparen­ce, le dialogue entre les élus et le respect des identités de chaque territoire », demandent donc au Président de les convier à cette réunion qui concerne « l’avenir des territoire­s dont les habitants nous ont confié la responsabi­lité ». Ils espèrent être entendus, faute de quoi « les élus seraient contraints de constater que l’appel au dialogue lancé par votre Premier ministre à Marseille le 27 septembre 2018 ne serait qu’une énième opération de communicat­ion vide de sens ».

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