BIOT Inondations: Debras en appelle à la mobilisation
Après-demain, la commune se souviendra des dramatiques inondations du 3 octobre 2015. A cette occasion, la maire de la commune demande à l’État de prendre ses responsabilités
Après-demain, mercredi, la commune célébrera le troisième anniversaire des terribles inondations du 3 octobre 2015 qui avaient vu le décès de trois pensionnaires de la maison de retraite du Clos SaintGrégoire. Ces jours-ci, Guilaine Debras, la maire, a lancé un appel à la population. Elle invite « tous les habitants, les associations, les élus mais aussi tous ceux qui le souhaitent, à me rejoindre afin de demander solennellement à l’État de se mettre à l’action à l’occasion d’une mobilisation pour la protection des Biotois exposés au risque inondation. » Le rendez-vous est donné à toutes et à tous, ce mercredi, à 11 heures, au rond-point de la Romaine. Dans son appel, la maire rappelle que la collectivité « oeuvre sans relâche depuis trois ans pour faire avancer tous les dossiers sensibles du territoire. Nous avons déjà réussi à sortir du risque des personnes parmi les plus vulnérables grâce aux fonds Barnier. Nous contribuons activement au rachat prochain du Hameau de la Brague. Nous portons une vision solidaire entre les communes de la communauté d’agglomération visà-vis du risque. Nous avons développé et amélioré les nombreux dispositifs pour alerter les habitants en cas de risques majeurs. Nous suivons avec pugnacité tous les dossiers de la commune dans les instances extra-communales. Nous avons défendu les habitants des zones rouges dans le cadre de la révision du PPRI. Nous avons interpellé de nombreux ministres et parlementaires pour les appeler à l’action. Nous avons sécurisé nos propres projets pour être exemplaires en matière de rétention des eaux de ruissellement. Pour la première fois, le gouvernement vient de reconnaître que les buses de l’autoroute A8 sont insuffisamment dimensionnées pour laisser les eaux s’écouler sans submerger des quartiers entiers. Je salue les paroles mais j’attends les actes ! Les travaux prennent déjà du temps… les décisions qui les précèdent plus encore. » Aussi, face à une situation générale qui demeure précaire, Guilaine Debras exhorte, si l’on peut dire, ses troupes : « Nous devons montrer à l’État que trois ans après ce drame, les Biotois sont toujours dangereusement exposés au risque d’inondation. Cela n’est plus acceptable. »