INONDATIONS : RECONSTRUIRE ET PROTÉGER
Le point de ces douze derniers mois
Depuis trois ans, les communes sinistrées font le point des réparations et des procédures de protection en cours sur leur territoire. Dans le même temps, les familles travaillent à leur « guérison » et la justice étudie les plaintes déposées.
Des fleurs pour se souvenir de l’horreur. Celle de la nuit du octobre qui a vu l’improbable arriver. Ce matin, aux monuments aux Morts des villes (), dans les résidences aussi pour certaines, les populations se recueilleront en hommage aux vingt victimes de cette terrible nuit. Tandis que les yeux se fermeront en signe de respect, certains se demanderont peut-être : « Mais où en eston?» Et surtout, « sommesnous désormais protégés ? » Une chose est sûre : il a plu et il pleuvra de nouveau. Certains jours nous regarderons le ciel et les alertes de nos téléphones avec beaucoup d’angoisse. D’autres dégâts seront à déplorer. Mais depuis trois ans, peu avant le , les communes et leur agglomération de tutelle, la CACPL qui a repris la compétence inondations, font le point. De ce qui a été fait. De ce qui le sera. Demain, après-demain ou malheureusement, car les procédures sont longues, plus tard encore. Oui on répare, oui on protège davantage. Mais c’est long. Et en attendant la justice aussi, cherche à comprendre et certains sinistrés comme Ginette Denis à Mandelieu se battent pour exorciser tout cela… À Mandelieu à 11 h, au jardin d’Alice. À Cannes : à 10 h, au monument aux Morts de l’hôtel de ville. Depuis trois ans, il faut bien faire face. Faire tout court. Sécuriser le bassin de vie, renforcer et systématiser l’alerte, impulser et insuffler la culture du risque. Des missions assurées en général par l’agglomération. Mais pour certains cas aussi par les municipalités.
Des vallons remis en état A Cannes, le vallon du Chataignier a été réhabilité sur un linéraire de un kilomètre (360 000 €) , le vallon du Devens a vu sa capacité d’écoulement augmentée (468 000 € ).À Mougins, le Coudouron a été remis en état (20 000 €), à Mandelieu, on a construit un désableur et dégrilleur au vallon des Gaveliers (360 000 € dont 50 % financés par la commune). Enfin au Cannet, le vallon de Font Gallou bénéficie actuellement d’une importante reprise de berges au niveau de sa rive gauche (1, 5 M€).
Des terrains acquis pour créer des ouvrages de protection L’agglo a également
acquis du terrain qui lui servira à créer des ouvrages de protection de ses territoires : 19 800 m2 en tout entre le hameau de Carimaï, la Frayère et l’impasse nouvelle au vallon du Riou.
Les cours d’eau nettoyés Outre ces importants travaux, l’agglo s’est également chargée de nettoyer les cours d’eaux publics : à la Frayère du côté du palais des victoires, à Carimaï, au Ferrandou (Mougins), au boulevard de l’Arlésie (Mandelieu) et au port de la Rague (Théoule-surMer).
Des projets structurants qui se poursuivent Long et fastidieux le travail de restructuration se traduit surtout par les mises en oeuvres des fameux PAPI (programme d’actions et de prévention des inondations). Celui de Cannes a été signé en juillet 2017. A ce jour, 28 actions ont été définies. Le PAPI de Mandelieu a été signé par la ville le 19 mai 2015. 21 actions ont été définies, déjà financées à 50 % par la municipalité. Près de 9 M€ ont été engagés et la ville travaille à la construction d’un bassin de ralentissement dynamique des crues des Barnières de plus de 350 000 m3. Le dépôt des dossiers réglementaires est prévu à la fin de l’année. La Ville et l’agglo travaillent également à la restauration de l’espace naturel du Riou et à une zone d’expansion de crue à Minelle.